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PERSONNIFICATION

PERSONNIFICATION, n. f. Procédé stylistique qui consiste à présenter comme un être animé une notion, une abstraction, une chose, ou toute forme de réalité inanimée. Pour qu’il y ait personnification, il faut que l’auteur prête une âme, une réalité de personnage à ce qu’il «personnifie». C’est le cas de l’allégorie (sens n° 1) et des diverses images fortement imprégnées d'anthropomorphisme (voir ces mots, et les exemples qui y sont donnés). N.B. Il ne suffit pas, pour qu’il y ait personnification, que les choses mises en scène soient simplement animées (ou légèrement animalisées). Lorsque J. Brel dit du Plat pays «écoutez-le chanter», cela ne suffit pas à en faire un personnage (les oiseaux chantent aussi, d’ailleurs) : il n’y a pas vraiment personnification. En revanche, lorsque Baudelaire écrit «Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille », il fait vraiment de son émotion une sorte de compagne d’existence. Il est vrai que la limite est parfois difficile à fixer (on parlera s’il le faut de «légère» personnification). N.B. Ne pas confondre avec personnalisation (donner un caractère personnel; adapter à une personne divers produits industriels ou commerciaux). PERSONNIFICATION nom fém. - Procédé qui consiste à présenter comme un être animé une idée, un sentiment, une abstraction ou toute forme de réalité inanimée. Le procédé est particulièrement fréquent, et notamment en poésie. Ainsi dans ce texte de Verlaine qui évoque les allégories médiévales : « Alors le chevalier Malheur s’est rapproché, il a mis pied à terre et sa main m’a touché. » => Allégorie




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