PERET BENJAMIN

PERET BENJAMIN 1899-1959

Né à Rezé, en Loire-Atlantique, membre du mouvement Dada, puis co-fondateur du mouvement surréaliste, il sera toute sa vie poète, révolutionnaire et ami, indéfectible, de Breton. Il donne ses premiers textes en 1924: Le Passager du Transatlantique, que suivent II était une Boulangère (1925), Dormir, dormir dans les Pierres (1927), De derrière les Fagots (1934), Je ne mange pas de ce Pain-là (1936). Après un bref passage au parti communiste (1925), il rallie la IVème internationale trotskiste, se bat dans les rangs des anarchistes pendant la guerre d’Espagne, puis, en France, est arrêté en 1940 pour menées subversives; libéré après la débâcle, il se réfugie au Mexique. A son retour en France, il reprend, jusqu’à la fin, l’activité telle qu’il la conçoit: «idéale». Après guerre, il a donné — outre Le Déshonneur des poètes où il vitupère les poètes de la Résistance — Dernier Malheur, Dernière Chance (1945), Feu central (1947), Air mexicain (1952) et Mort aux Vaches et au Champ d’Honneur (1953). Somme toute mal connu — certains de ses amis surréalistes peut-être moins poètes, mais dotés d’un meilleur sens de la publicité et de plus d’opportunisme lui ont volé la vedette — Péret est un poète total, un poète généreux considérant que la poésie doit être faite par tous, amoureux du monde et des hommes, avec violence.