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PEIRCE Charles (Santiago) Sanders

PEIRCE Charles (Santiago) Sanders. Philosophe nord-américain. Ne à Cambridge (Massachusetts) le 10 septembre 1839, mort à Milford (Pennsylvanie) le 14 avril 1914. Fils de l’astronome et mathématicien Benjamin Peirce, il reçut de son père une formation scientifique de premier ordre. « Bachelor of Arts » à l’Université de Harvard (1859), « Master of Arts » (1862), puis « Bachelor of Science » (1863), il travailla, de 1869 à 1875, comme assistant au Harvard Observatory. A partir de 1872, il entreprit une série d’expériences sur le pendule pour déterminer la densité et la forme de la terre. De la même époque datent ses études sur la longueur des ondes lumineuses, effectuées avec L. M. Rutherford. Élu en 1876 membre de la National Academy of Sciences, le savant consacra ensuite différentes études à des problèmes de mathématiques, de physique, d’astronomie, d’optique, de chimie, ou relatifs à la profession d’ingénieur. Il publia alors les Recherches photométriques [Photometric Researches, 1878] et édita un ouvrage de son père, l'Algèbre linéaire associative [Linear Associative Algebra, 1882]. Mais c’était surtout comme philosophe que Charles Peirce allait se faire connaître. Professeur de philosophie à Harvard en 1864-1865 et 1869-1870, puis de logique à la John Hopkins University de 1879 à 1884, il donna dans le même temps des cours à Bryn Mawr et collabora assidûment à des revues spécialisées. Son premier essai philosophique important, Comment rendre claires nos idées, parut dans le Popular Science Monthly en janvier 1878, fut traduit en français et publié l’année suivante dans la Revue philosophique. Peirce pose les fondements du pragmatisme. Comment rendre claires nos idées eut en philosophie un grand retentissement. On doit également à Peirce les Etudes de logique [Studies in Logic, 1883], L'Architecture des théories [The Architecture of Théories, 1890], Qu’est-ce que le pragmatisme ? [What Pragmatism is, 1905], La Naissance du pragmatisme [The Issue of Pragmatism, 1905]. Retiré à Milford en 1891, Peirce fut appelé aux comités de rédaction du Century Dictionary (1889-1891), du Dictionary of Philosophy and Psychology (1901-1905), et rédigea maints articles sur des questions de science, de psychologie, de phonétique, de bibliographie et de cartographie. Charles Peirce, peu au fait des réalités pratiques, connut dans ses dernières années une grande gêne et vécut presque ignoré. Miné lentement par le mal qui devait l’emporter, il travailla jusqu’à son dernier souffle. ♦ « Esprit original et puissant, il a fait avancer toutes les sciences de l'esprit en même temps que la philosophie pure. » William James.

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