Zimbabwé (2004-2005): Nouveau mandat pour Mugabe
Publié le 30/09/2020
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Zimbabwé (2004-2005): Nouveau mandat pour Mugabe
La fin de l’année 2004 augurait mal de l’avenir du pouvoir en place au Zimbabwé
qui était secoué par une violente crise interne opposant la « vieille garde » à
Emmerson Mnangagwa et Jonathan Moyo (alors puissant ministre de l’Information).
Ces derniers, qui avaient posé trop tôt la question de la succession de Robert
Mugabe (81 ans), ont été écartés des postes de direction fin 2004, lors du
congrès du parti.
Les élections législatives du 31 mars 2005 ont confirmé la
toute-puissance de la ZANU-PF (Union nationale africaine du Zimbabwé-Front
patriotique).
Avec 108 députés (78 élus, plus 30 parlementaires nommés), contre
41 (essentiellement issus des circonscriptions urbaines d’Harare et de Bulawayo)
pour le MDC (Mouvement pour la démocratie et le changement), la ZANU-PF détenait
la majorité des deux tiers nécessaire pour procéder aux modifications
constitutionnelles déjà annoncées : la prolongation du mandat de R.
Mugabe de
deux ans pour que les prochaines élections législatives et présidentielle se
tiennent simultanément en 2010, et la création d’une deuxième Chambre.
Les
élections, si elles se sont déroulées sans violences, ont été marquées par des
fraudes massives.
La répression de l’opposition politique et syndicale s’est à peine relâchée
durant la période électorale, le Zimbabwé restant condamné par une large partie
de la communauté internationale, boycotté par l’Union européenne (UE) et exclu
des crédits de la Banque mondiale.
Cependant, le régime du président Mugabe a su
très bien manipuler un discours attribuant tous les maux du pays à un complot
des puissances occidentales et au premier chef du Royaume-Uni (accusé de saboter
l’économie nationale et de financer l’opposition).
Ce discours « anti-occidental
» est très écouté des opinions publiques africaines.
Cela explique l’attitude du
gouvernement sud-africain qui a reconnu la validité des résultats des élections
de mars 2005.
Pourtant, le mouvement syndical sud-africain a lui-même appelé à
la démocratisation au Zimbabwé ; une délégation de la Cosatu (Confédération des
syndicats d’Afrique du Sud) venue fin 2004 prendre contact avec le mouvement
syndical zimbabwéen a été expulsée du pays.
Le nouveau gouvernement mis en place en avril 2005, largement renouvelé, a
annoncé sa volonté d’améliorer la situation économique.
Officiellement,
l’inflation a été en partie jugulée (elle était de 600 % en 2004), le système
bancaire a été sauvé de justesse de l’effondrement.
Mais les problèmes de fond
demeuraient.
70 % de la population active est sans emploi, et on estime que 35 %
de la population est infectée par le virus du sida.
Par ailleurs, près de 4
millions de Zimbabwéens ont émigré et la production agricole ne s’est pas
redressée – depuis 2000, l’essentiel des fermes commerciales possédées par des
Européens ayant été envahies par de prétendus « anciens combattants » avec
l'appui des autorités, qui ont su instrumentaliser le phénomène.
Le Zimbabwé,
contrairement à ce qu’avait annoncé le gouvernement, allait encore devoir, en
2005, importer massivement du maïs pour se nourrir : les réserves de céréales
sont vides et plus de 4 millions de personnes étaient au début 2005 en attente
d’aide alimentaire internationale.
Cela n'a pas empêché le nouveau gouvernement
de prôner un « retour » en zone rurale des citadins sans emplois et de lancer,
au mois de mai 2005, une vaste campagne de destruction de logements informels
dans les quartiers populaires de Harare et Bulawayo (jetant sans doute plusieurs
centaines de milliers de personnes à la rue en plein hiver austral) : le MDC y a.
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