Zimbabwé (2000-2001): Agressivité tous azimuts du pouvoir
Publié le 30/09/2020
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Zimbabwé (2000-2001): Agressivité tous azimuts du pouvoir
L'été 2000 a été marqué par un événement politique considérable : le MDC
(Mouvement pour la démocratie et le changement), principal parti d'opposition, a
remporté 57 sièges aux élections législatives de juin.
Certes, la ZANU-PF (Union
nationale africaine du Zimbabwé-Front patriotique), parti du président Robert
Mugabe, a remporté la majorité au Parlement avec 62 députés élus (avec 48 % des
suffrages) et 30 députés nommés, mais l'opposition a fait la preuve qu'elle
pouvait remporter des élections nationales.
Dès lors, l'élection présidentielle devant se tenir entre janvier et mars 2002 a
pris, pour le régime, une allure de défi.
L'ensemble des actions
gouvernementales semblaient ne plus avoir pour but que d'assurer la victoire du
candidat de la ZANU-PF face à Morgan Tsvangirai, le leader du MDC (par ailleurs
poursuivi en justice pour "terrorisme").
En conséquence, la situation économique
a continué à se dégrader : plus de 60 % des actifs étaient sans emploi ; durant
l'année 2000, plus de 400 entreprises industrielles ont fermé leurs portes (10
000 suppressions d'emplois) ; en zone rurale, les inondations du début 2001
n'ont pas amélioré une situation déjà dramatique ; l'inflation est restée
considérable (56 %) et les devises et le pétrole restaient des denrées rares.
Le
gouvernement a toutefois maintenu sa politique d'intervention militaire au Congo
(-Kinshasa) - des soldats zimbabwéens étaient présents au Congo depuis août 1998
pour soutenir le régime de Laurent-Désiré Kabila puis de son fils - et réitéré
ses déclarations provocatrices envers la communauté internationale.
Sur le plan politique, la ZANU-PF a remporté deux élections législatives
partielles (à Marondera en novembre 2000 et à Bikita en janvier 2001), mais à
grand renfort de propagande, de violence et de corruption.
Au total, entre mai
2000 et avril 2001, près de 40 personnes auraient été tuées pour des mobiles
politiques.
En même temps, deux lois (votées en avril 2001) ont restreint les
libertés de l'opposition : l'une a limité l'accès aux médias, l'autre a interdit
tout financement venant de l'étranger (accusé de soutenir le MDC).
L'opposition
s'est aussi vue accusée d'être au service de la minorité blanche.
Face à ce
qu'il définissait comme un complot, le gouvernement n'hésitait pas à évoquer
l'instauration de l'état d'urgence.
Le pouvoir judiciaire, dont l'indépendance faisait l'originalité du régime
zimbabwéen, et la presse ont aussi été attaqués : début 2001, le président de la
Cour suprême a été forcé à la démission et une bombe a ravagé les locaux du
Daily News.
En zone rurale, la stratégie d'invasion violente des fermes
commerciales par des "vétérans" de la guerre de libération, lancée en février
2000, s'est poursuivie, toujours avec l'aval du gouvernement.
Mais la ZANU-PF
savait que c'est en ville qu'elle risquait de perdre les prochaines élections,
d'où deux nouvelles stratégies visant à conquérir l'électorat citadin.
Premièrement, une seconde phase du programme de redistribution des terres a été
lancée en janvier 2001 au profit des citadins pauvres.
Deuxièmement, à partir
d'avril 2001, des groupes armés se sont mis à attaquer les entreprises en ville,
à extorquer des fonds, à exiger l'expulsion des syndicats légaux (soutiens du
MDC) pour réclamer des améliorations des conditions de travail.
Ces actions ont
provoqué la démission et la fuite du pays, début mai 2001, du ministre de
l'Industrie Nkosana Moyo..
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