Databac

Zimbabwé (1999-2000): Campagne de violence pour conserver le pouvoir

Publié le 30/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Zimbabwé (1999-2000): Campagne de violence pour conserver le pouvoir. Ce document contient 599 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.

« Zimbabwé (1999-2000): Campagne de violence pour conserver le pouvoir Avec l'effondrement de l'économie, patent dès 1997, la pression sociale s'est intensifiée de manière multiforme, poussant le pouvoir en place depuis vingt ans à utiliser tous les moyens pour différer une alternance politique.

Aux problèmes conjoncturels, telle l'augmentation des cours du pétrole, qui a rendu le carburant trois fois plus cher et contribué à porter le taux d'inflation à 60 % durant l'année 1999, s'ajoutaient les effets pervers d'une économie à deux vitesses, dont les hautes performances ont trop longtemps masqué le sous-développement dans lequel vit la grande majorité de la population. L'agriculture, au centre de la crise rallumée début 2000, ainsi que lors de toutes les élections générales depuis 1990, en est le meilleur révélateur.

Alors que le secteur "commercial" obtenait des résultats exceptionnels grâce au tabac, le pays risquait encore de manquer de maïs, lequel allait devoir être importé au prix fort.

Les zones attribuées aux villageois (communal areas) sont insuffisantes et généralement de trop mauvaise qualité pour compléter la production vivrière.

À l'approche des élections législatives de 2000, le gouvernement de la ZANU-PF (Union nationale africaine du Zimbabwé-Front patriotique), qui est issu d'un mouvement de libération s'étant battu "pour la terre", a eu beau jeu d'envoyer les vétérans de la guerre d'indépendance occuper des terres "commerciales" appartenant pour la plupart à des Blancs dont beaucoup sont des ressortissants britanniques.

Deux d'entre eux figuraient parmi la dizaine de morts victimes de la violence électorale, soutenue par les autorités. Cependant, cette démarche ne pouvait aucunement se substituer à la réforme agraire dont le pays a besoin mais qui desservirait les intérêts financiers immédiats du pouvoir et le priverait d'une ressource politique. La capacité du gouvernement à redresser l'économie du pays a été remise en cause par le FMI, qui a suspendu ses relations.

Le budget présenté pour 2000 faisait largement appel à l'emprunt et tablait sur une aide extérieure qui risquait d'être refusée pour des raisons politiques.

Les manifestations, les émeutes ainsi que les résultats électoraux ont confirmé l'exaspération profonde de la population, face à laquelle la rhétorique radicale et simpliste du président Robert Mugabe semblait s'épuiser, inquiétant fortement les voisins sud-africains. Le caractère autoritaire de la Présidence, longtemps tempéré par le système judiciaire, s'est affirmé un peu plus (détentions et tortures de journalistes). D'autre part, le président Mugabe a placé des militaires aux postes clés du régime, à un moment où ceux-ci se trouvent, par leur engagement au Congo (-Kinshasa), au c œur de la politique régionale du régime. Le référendum constitutionnel de février 2000, perdu par la Présidence avec seulement 45 % de "oui", a déclenché une campagne d'une violence sans précédent de la part des autorités dans le but de manipuler, voire de saboter, des élections législatives qui auraient dû se tenir juste après et dans lesquelles un nouveau parti d'opposition (Mouvement pour un changement démocratique) apparaissait en position favorable. Longtemps différées, les élections ont finalement eu lieu les 24 et 25 juin. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles