Zazie dans le métro: La visée de l'oeuvre

« 1 / 2 La visée de l' œuvre Jo�7U avec le langage permet à Q�7L7, de mettre en q�7XZBNL la notion de vérité, en faisant diverger apparence et réalité.

D Apparence et réalité 1 Le principe de divergence entre apparence et réalité sur lequel repose le roman est signalé par des échanges d'identité entre adulte et enfant, homme et animal, homme et femme, ou monuments entre eux; en effet les person­ nages et les choses ne sont pas ce dont ils ont l'air : par exemple le perro­ quet Laverdure est un oiseau mais il parle comme un homme, et il assiste au spectacle de Gabriel au cabaret du Mont-de-piété parce qu'« il s'amuse à son idée, quand il en a envie.

Alors pourquoi pas en regardant Gabriel?» .

Cette réflexion de Turandot en amène une autre qui loue l'intelligence animale alors que «nous, est-ce qu'on entrave vraiment kouakce soit à kouak ce soit? » demande Mado (p.

185), en s'auto-critiquant.

1 Autre exemple : la ville de Paris est l'objet d'une interrogation sur son genre féminin, dans un sous-entendu grivois de Gabriel regardant la tour Eiffel.

Les adultes Charles et Gabriel se chamaillent comme des enfants : « Les petits far­ ceurs de votre âge, dit Zazie, ils me font de la peine.

» (p.

108); l'enfant Zazie est grossière comme un adulte : « Est-ce que tu parlais comme ça quand t'étais gosse? -Non, répond Gabriel, mais j'étais pas une petite fille.» (p.

27-28); ce sont Trouscaillon et la veuve Mouaque lancés à la poursuite des touristes qui ont enlevé Gabriel qui ont l'air de« quidnappeurs » selon le Sanctimontronais; Gabriel propose à Zazie de voir «vraiment » les Invalides et « le tombeau véri­ table du vrai Napoléon » , alors que tout au long du roman les monuments cités ne sont jamais les vrais .

1 L'apparence est trompeuse , la réalité se fait et se défait seule­ ment ar la dénomination qui change constamment.

III Vérité ou (men)songe : le pouvoir des mots Les mots ont donc plus d'importance que les choses.

1 De cette divergence permanente entre apparence et réalité surgit l'idée que la vérité n'existe pas: «La vérité! s'écrie Gabriel (geste), comme si tu savais cexé.

Comme si quelqu'un au monde savait cexé.

Tout ça (geste), tout ça c'est du bidon [ ...

].» (p.

21).

Ce qui est confirmé par Mado : «À la vie.

Parfois on dirait un rêve.

» (p.

186). 2 / 2. »