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Zambie (2004-2005): Annulation de dette

Publié le 30/09/2020

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« Zambie (2004-2005): Annulation de dette La lutte contre la corruption s’est poursuivie tout au long de 2004, mêlant allégrement accusations fondées et rumeurs, mettant en cause autant les opposants que l’équipe du président, Levy Patrick Mwanawasa, et les membres mêmes de la commission de juristes chargée de mener les enquêtes.

À la fin du mois d’août 2004, bien qu’un très grand nombre de charges aient été abandonnées contre l’ancien chef de l’État, Frederick Chiluba (1991-2001), L.

Mwanawasa lui a renouvelé sa demande d'avouer ses fautes et de restituer la majeure partie des sommes détournées, en échange de quoi il lui accorderait le pardon national.

Ces rebondissements multiples, agaçants sinon insultants pour les citoyens zambiens, ont été cependant supplantés par les débats autour de la réforme de la Constitution en vue des élections générales de 2006.

Déjà, début août 2004, des élections locales avaient été reportées, ce qui avait conduit le président à affirmer de façon sibylline que son pays était trop pauvre pour espérer mettre en place un système démocratique correct.

Le ministre de la Justice, George Kunda, avait renchéri en montrant qu’élire une assemblée constituante et organiser un référendum n’étaient pas économiquement possibles.

Ces déclarations ont encouragé l’opposition à se découvrir et plusieurs centaines de personnes ont manifesté à Lusaka début janvier 2005 pour s’insurger contre l’immobilisme gouvernemental. Les échéances électorales proches ont semble-t-il attisé les ardeurs des deux camps.

Au mois d’octobre 2004, le vice-président faisant office de chef du gouvernement, Nervers Mumba, a été limogé pour incompatibilité d’humeur avec L. Mwanawasa.

Au même moment, un nouveau parti d’opposition se créait, le PUDD (Parti de l’unité, de la démocratie et du développement), regroupant plusieurs personnages clés du MMD (Mouvement pour la démocratie multipartite, au pouvoir) restés fidèles à F.

Chiluba.

Le PUDD, au cours d’une conférence de presse en février 2005, a habilement exalté les tensions en distribuant un document nominatif indiquant les membres du MMD proches de ce nouveau parti et prêts à le rejoindre. Sur le plan social, les principaux syndicats ont appelé à une grève générale d’une journée à la mi-févier 2004, ce qui ne s’était pas produit depuis une quinzaine d’années.

Les revendications essentielles portaient sur la hausse des impôts et le gel des salaires.

Il faut dire que l’action du gouvernement a été axée sur une certaine austérité afin de conserver les faveurs des donateurs internationaux.

L’inflation a baissé, notamment en raison d’une production alimentaire en augmentation.

La lourde chute des cours du cuivre a conduit le gouvernement à repenser la diversification de sa production.

Les discussions avec les donateurs ont abouti à la nécessité de dynamiser le secteur agricole, en mettant en place des prêts souples à long terme et des taxes modérées sur l’importation des machines agricoles.

Certains résultats à la fin de l’année 2004 sont apparus plutôt encourageants : pour la première fois de son histoire, la Zambie a davantage exporté de maïs qu’elle n’en a importé.

En guise de « récompense », le FMI a décidé au mois de décembre 2004 d’annuler une dette de plus de 120 millions de dollars dans le cadre du programme de réduction de la pauvreté. Sur le plan régional, l’année 2004-2005 a été relativement calme.

Au mois de. »

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