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Zambie (2000-2001): La succession des grands anciens

Publié le 30/09/2020

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« Zambie (2000-2001): La succession des grands anciens À l'approche de l'élection présidentielle de 2001, fixée à la fin de l'année, la paranoïa s'est installée au sein du pouvoir.

Anoshi Chipawa, ministre des Affaires étrangères, a été destitué au mois de janvier 2000 en raison de son soutien au ministre de l'Environnement, Ben Mwila.

Ce dernier n'a jamais caché ses ambitions présidentielles et a subi le même sort au mois de juillet, pour avoir débuté la campagne électorale avant que Frederick Chiluba, le président de la République, qui ne pouvait, selon la Constitution, briguer un troisième mandat, n'en donne l'autorisation.

En novembre 2000, deux autres ministres ont dû quitter leur poste, puis, en février 2001, deux autres encore. F.

Chiluba a cependant échoué dans sa tentative de réformer la Constitution à son avantage.

La société civile, structurée autour d'organisations de juristes et d'ecclésiastiques, s'est en effet fortement mobilisée.

En février 2001, elle a publié à grand fracas la "déclaration Oasis", argumentation juridique démontrant l'impossibilité et l'iniquité de l'amendement constitutionnel souhaité par F.

Chiluba.

Ce dernier, pressé de toutes parts, a fini par abandonner et a officiellement renoncé à la présidence en mai 2001. Les opposants, même s'ils ont continué de s'insurger, ont paru démunis devant des procédés contestables.

Le parti de l'ancien président, Kenneth Kaunda, l'UNIP (Parti de l'indépendance nationale unie), a été dans l'impossibilité de présenter un candidat lors d'une élection législative partielle en raison de procédures d'inscription bouleversées au dernier moment.

Le candidat du parti au pouvoir, le MMD (Mouvement pour la démocratie multipartite), a ainsi été élu au mois de février sans opposant.

Ces multiples obstacles ont pu décourager définitivement K.

Kaunda, qui a annoncé son retrait définitif de la scène politique en avril 2000.

Le meurtre de l'un de ses fils au mois de novembre 1999 l'avait déjà profondément affecté et sa décision semblait prise depuis lors. Malimba Masheke, ancien Premier ministre et fidèle de K.

Kaunda, et Sebastian Zulu, secrétaire général du parti et ennemi juré de ce dernier, paraissaient les postulants les plus sérieux à sa succession à la tête de l'UNIP.

C'est finalement Francis Nkhoma, ancien gouverneur de la Banque de Zambie, qui l'a emporté en mai 2000. Sur le plan économique, les efforts de la Banque mondiale ne se sont pas démentis (aides augmentées, termes prorogés).

Malgré tout, la situation de dépendance de la Zambie par rapport à l'aide internationale et la dette considérable accumulée ont conduit certains donateurs à réclamer des actions précises du gouvernement, comme arrêter le harcèlement de la presse et mettre en œuvre efficacement les projets économiques.

Quant à la privatisation du secteur minier, elle a considérablement progressé avec l'achat de plusieurs compagnies d'importance par des groupes suisse ou sud-africain.

Même si le principe de la privatisation n'a jamais été remis en cause par l'opposition, certains de ses membres n'ont pas manqué de s'inquiéter de la qualité des acquéreurs.

De plus, de persistantes rumeurs de corruption autour de ces privatisations ont circulé, fin 2000, risquant d'interrompre le processus. Enfin, les relations avec l'Angola sont restées tendues.

La présence de plusieurs dizaines de milliers de réfugiés angolais sur le territoire zambien. »

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