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Zambie (1999-2000): L'opposition toujours persécutée

Publié le 30/09/2020

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« Zambie (1999-2000): L'opposition toujours persécutée La large victoire du parti au pouvoir, le MMD (Mouvement pour la démocratie multipartite), lors des élections locales de décembre 1998, a contribué à renforcer l'assise du président Frederick Chiluba.

En remportant 880 des 1 275 sièges à pourvoir, le MMD a confirmé le principal parti d'opposition, l'UNIP (Parti de l'indépendance nationale unie) de l'ancien président Kenneth Kaunda, dans le rôle de faire-valoir qu'il tient depuis presque une dizaine d'années. Comme par le passé, K.

Kaunda n'a, lui, pas été épargné.

Déchu de sa citoyenneté, il a été victime d'une tentative d'assassinat au mois d'avril.

Son fils, Wezi Kaunda, responsable de l'UNIP à Lusaka et successeur pressenti de son père à la tête de l'opposition, est mort à la suite d'un attentat en novembre 1999.

Malgré tout, K.

Kaunda a accepté sa nomination par l'UNIP comme candidat à la présidentielle de 2001. F.

Chiluba n'a constitutionnellement pas le droit de se présenter pour un troisième mandat, mais des arguments "techniques" ont été évoqués permettant de contourner cette impossibilité.

Le président s'est contenté de réaffirmer son intention de ne pas "candidater", suggérant de temps à autre de possibles successeurs : le jeune ministre des Affaires présidentielles, Éric Silwamba, ou le président de l'Assemblée nationale, Amusaa Mwanamwambwa. La nomination d'Edith Nawakwi, la populaire et incorruptible ministre des Finances, au poste, moins significatif, de ministre du Travail a irrité les Zambiens.

Présenté comme un remaniement mineur, ce choix reflétait la pression des donateurs, mécontents des critiques formulées à leur encontre par la ministre.

E.

Nawakwi avait pourtant obtenu une réduction importante de la dette du pays (de 700 millions de dollars) lors de la réunion du Club de Paris en avril 1999.

Les aides diverses se sont par ailleurs poursuivies au cours de l'année, utilisées notamment pour la restauration des infrastructures routières ou l'amélioration des conditions sanitaires. L'année 1999 a, par ailleurs, été marquée par une croissance économique faible (1,1 %) et une vive inflation (26,7 %), liées aux faibles résultats du secteur minier dont la privatisation n'a progressé qu'à petits pas. Cinq bombes ont explosé à Lusaka au début de l'année 1999, visant des cibles angolaises, notamment l'ambassade de ce pays.

Le gouvernement angolais et les forces insurgées de l'UNITA (Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola, en guerre contre le pouvoir) se sont mutuellement renvoyé la responsabilité de ces actes.

Des rumeurs sur une attaque des troupes angolaises ont circulé, et des journalistes n'ont pas manqué de souligner que la Zambie serait bien en peine d'y résister.

Certains d'entre eux, dont le directeur du principal journal d'opposition, le Post, Fred Mwembe, ont été arrêtés pour ces propos.

Ces événements sont apparus comme la suite logique des relations tendues que l'Angola et la Zambie entretiennent depuis 1997, date à laquelle le gouvernement angolais a publiquement accusé son homologue zambien d'armer Jonas Savimbi, le chef de l'UNITA.. »

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