Zaïre (Congo-Kinshasa): 1989-1990
Publié le 13/09/2020
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Zaïre (Congo-Kinshasa) 1989-1990
Peu après la conclusion d'un accord de confirmation en juin 1989 avec
le FMI, le Zaïre a bénéficié d'un
réaménagement de sa dette extérieure par le Club de Paris.
Les
principaux créanciers du Zaïre ont en
effet été sensibles aux efforts de redressement engagés par le
gouvernement et aux résultats
encourageants enregistrés au cours du premier semestre 1989 (stabili
sation du zaïre, maîtrise de
l'inflation et des dépenses publiques, relance de la production).
En
février 1990, le président Mobutu Sese
Seko a annoncé de nouvelles mesures d'austérité en réduisant
de moitié les salaires et les avantages des
hauts dirigeants, révisant ainsi à la baisse le budget de l'anné
e.
Des économies importantes doivent être
réalisées du fait de la détérioration des cours des produits
d'exportation.
Les résultats des entreprises
publiques en 1989 ont été insuffisants et le pays a souffert de pr
oblèmes de transport et
d'approvisionnement en produits pétroliers.
De plus, en 1989, les pri
ncipales productions ont connu une
baisse en volume: 3% pour le cuivre, 12% pour les diamants, 47% pour l'o
r, ainsi qu'en valeur.
Alors que plus de 400 communautés et sectes religieuses non reconnues
par le gouvernement ont été
obligées de cesser leurs activités en juillet 1989, le chef de l'É
tat, Mobutu Sese Seko, a effectué une
tournée dans le pays, au début 1990, afin d'engager un dialogue av
ec la population sur le
fonctionnement des institutions.
A la mi-avril, le parti unique zaïro
is, le Mouvement populaire de la
révolution (MPR), devait analyser les revendications des opposants
au régime "afin d'engager
uneperestroïka à la zaïroise".
Le 24 avril 1990, le président Mobutu a annoncé l'instauration d'u
n multipartisme à trois et la naissance
de la IIIe République avec une révision de la Constitution qui doi
t entrer en vigueur avant mai 1991.
Un
nouveau Premier ministre, Lunda Bululu, a été nommé le 25 avril
et a formé un gouvernement de
transition plus ouvert aux milieux d'affaires et universitaires.
Le prin
cipal mouvement d'opposition, l'Union
pour la démocratie et le progrès social (UDPS) d'Étienne Tshi
sekedi, pourrait être l'un des trois partis
officiels.
Le chef de l'État a annoncé, le 30 juin, que ces trois
partis seraient choisis au suffrage universel
en janvier 1991.
Les grèves des enseignants et des médecins se sont poursuivies, en
juin 1990, et se sont étendues
notamment à Gécamines, principale entreprise qui exploite et comme
rcialise le cuivre.
En ce qui concerne
les étudiants, des manifestations ont eu lieu, début mai, dans la
capitale pour réclamer de meilleures
conditions.
Elles se sont étendues à Kisangani et à Lubumbashi.
A l'annonce du massacre d'une
cinquantaine d'étudiants de Lubumbashi par les troupes d'élite du
gouvernement les 11 et 12 mai, le
gouvernement belge a réagi fermement en gelant les prêts destiné
s au Zaïre, provoquant une nouvelle
crise dans les relations entre les deux pays.
Le président a répli
qué en renvoyant 700 coopérants belges
et en fermant trois consulats au Zaïre.
Le différend avec l'ancien
ne métropole, commencé en novembre
1988, s'était apaisé en juillet 1989 avec la décision de la Bel
gique d'annuler la moitié de ses créances
publiques et commerciales (280 millions de dollars) sur le Zaïre.
L
a visite au Zaïre du ministre belge des
Affaires étrangères, Mark Eyskens, en mars 1990, avait marqué l
a réconciliation effective des deux pays.
Sur le plan diplomatique, le Zaïre a poursuivi son action de média
tion en faveur de la paix en Angola, en
rencontrant différents interlocuteurs.
Le président Mobutu s'est e
ntretenu au Zaïre, en août 1989, avec le
nouveau président sud-africain Frederik de Klerk sur la question ango
laise et l'indépendance de la
Namibie.
Le sommet de Kinshasa consacré à l'Angola a réuni, en
juin 1989, dix-huit chefs d'État et de
gouvernement africains, dont le président angolais José Eduardo Do
s Santos et Jonas Savimbi, le chef de
l'UNITA (Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola).
M
ais en septembre 1989, J.
Savimbi
refusa de se rendre au Zaïre pour y rencontrer le président Dos Sa
ntos.
Une autre rencontre des chefs
d'État africains a eu lieu en février 1990 afin d'analyser la situ
ation en Angola où les combats entre
l'UNITA et les forces gouvernementales ont repris.
En 1989-1990, enfin, le problème du SIDA s'est aggravé, notamment
dans les grandes villes où les cas de
séropositivité ont dramatiquement augmenté..
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