Zaïre (Congo-Kinshasa) (1988-1989)
Publié le 21/09/2020
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Zaïre (Congo-Kinshasa) (1988-1989)
L'année 1988 a été difficile pour le Zaïre qui a négocié avec le FMI un
programme économique et qui a dû faire face à une crise politique avec la
Belgique.
Le pays a poursuivi ses négociations avec le FMI en dépit de
divergences sur les mesures de redressement économique à prendre.
Le
gouvernement zaïrois se refuse à appliquer un simple programme de stabilisation
et cherche aussi à promouvoir la croissance.
Ces négociations ont abouti, en
juin 1989, à un accord de confirmation avec le FMI.
Le chef de l'État, le président Mobutu Sese Seko, s'est à nouveau élevé contre
la corruption de certains cadres et fonctionnaires.
Un nouveau ministre des
Finances, Katanga Mukumadi ya Mutumba, a été nommé le 12 octobre 1988, afin de
renforcer la cohésion du gouvernement face au FMI et à la Banque mondiale.
Ce
changement a été suivi, le 20 novembre, d'un important remaniement ministériel:
Kengo wa Dondo, Premier ministre de 1982 à 1986, a retrouvé son poste.
Sur le plan diplomatique, le président Mobutu a rencontré le chef d'État
sud-africain Pieter Botha, le 1er octobre 1988 au Zaïre, pour discuter des
perspectives de paix en Angola et en Namibie.
La visite en Afrique du Sud du
ministre zaïrois des Affaires étrangères, Nguza Karl-i-Bond, prévue pour le 20
octobre suivant, a été reportée à la dernière minute.
Elle a finalement été
effectuée en juin 1989.
Le Zaïre a, d'autre part, repris le 23 octobre ses
relations diplomatiques avec la Libye, qui étaient interrompues depuis 1982,
lorsque le Zaïre avait renoué diplomatiquement avec Israël.
A l'occasion de la visite du Premier ministre belge, Wilfried Martens, fin
octobre 1988, la Belgique a décidé d'annuler une partie de la dette publique du
Zaïre à son égard.
Des critiques concernant cette décision et émanant des
membres du gouvernement belge ont engendré une crise politique et l'annonce du
retrait de Belgique des biens et des étudiants zaïrois.
La visite à Kinshasa, en
décembre, du ministre belge des Affaires étrangères, Léo Tindemans, suivie de
celle du ministre belge de la Coopération, André Geens, a conduit, si ce n'est à
réduire la tension entre les deux capitales, à accepter une trève de trois mois,
suivie en avril 1989 de l'élaboration d'une "charte non coloniale" redéfinissant
les relations bilatérales.
L'annonce de la suspension du paiement de la dette
publique zaïroise à la Belgique a engendré la décision belge d'interrompre son
aide au développement.
Toutefois, les relations diplomatiques n'ont pas été rompues.
La situation est
restée bloquée, les deux pays s'opposant sur la question de l'inclusion du
contentieux belgo-zaïrois datant de l'époque coloniale dans les pourparlers en
vue d'un règlement de la situation.
Sur le plan économique, l'inflation a atteint 85% en 1988, aggravant la
dépréciation du zaïre (97% sur l'ensemble de l'année).
La forte hausse des prix
du cuivre (principale ressource du pays) en 1988 a permis d'adopter un budget
1989 en très forte augmentation par rapport au précédent (330 milliards de
zaïres en recettes contre 148 milliards en 1988...).
En raison de l'agitation entretenue par les étudiants protestant contre la
hausse du coût de la vie, les établissements d'enseignement supérieur ont été.
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