Zaïre (Congo-Kinshasa) (1980-1981): La contestation au sommet
Publié le 21/09/2020
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Zaïre (Congo-Kinshasa) (1980-1981):
La contestation au sommet
On pensait qu'en 1980 les maquisards du FNLC (Front national de libération du
Congo) rééditeraient leurs deux "révoltes" du Shaba - ex-Katanga - de 1977 et
1978: ce fut au contraire la révolte des députés et des ministres, que le
président Mobutu a pourtant toujours choisis selon des critères de stricte
fidélité au guide suprême.
Eux-mêmes n'ont d'ailleurs fait que poursuivre sur un
autre terrain la contestation entretenue depuis une dizaine d'années par les
étudiants de l'université de la capitale, Kinshasa.
Mémorandums, livres blancs, lettres ouvertes au président ont fleuri
régulièrement depuis 1979: de nombreux hommes politiques, des enseignants, des
étudiants ont décidé de critiquer ouvertement la gestion d'un pays aussi vaste
qu'hétérogène et de dénoncer la crise économique et politique.
Les uns et les
autres ont d'abord protesté contre leurs conditions de vie, mais leur cible est
vite devenue l'absence de démocratie, et leurs requêtes ont porté sur le
multipartisme.
La riposte du président Sese Seko Mobutu a été sans ambiguïté:
pas de libéralisation et accroissement de la répression.
La plupart des
étudiants à l'origine des mouvements de grève ont été emprisonnés, voire
"déportés" vers leur village d'origine - c'est-à-dire le plus loin possible de
la capitale.
Le régime a profité de la contestation pour mettre sous les verrous
des dissidents politiques.
Parallèlement, Amnesty International confirmait les nombreuses exécutions
publiques intervenues en 1978 et 1979, lors de deux affaires graves qui avaient
pu briser le mur du silence instauré par Mobutu: le 25 janvier 1978, 500
personnes au moins furent exécutées non loin de la ville d'Idiofa, à la suite de
la rébellion d'un mouvement religieux millénariste.
Les prétendus chefs de ce
mouvement, un prophète du Kasaï, Kasongo, et treize autres personnes furent
pendus en public.
Toujours au Kasaï, une deuxième affaire s'était soldée l'année
suivante par des centaines de morts, près de Mbuji-Mayi: de jeunes chercheurs de
diamants avaient organisé un trafic parallèle de diamants.
Ils furent massacrés
par les troupes d'élite de Mobutu.
Cette affaire a aussitôt déclenché la colère des élus du Kasaï qui, à plusieurs
reprises, ont essayé de mettre en garde leur "guide", tout en demandant des
sanctions contre les responsables du massacre.
Mobutu préféra les emprisonner
d'abord, les accuser de "subversion" et les faire ensuite passer devant ses
juges.
En dépit de ces nombreuses "rébellions", le président Mobutu avait réussi à
remettre un peu d'ordre dans son économie, ou plutôt il avait accepté les
conditions draconiennes imposées par les pays occidentaux et le FMI.
Il avait
aussi "ressuscité" un ancien de ses condamnés à mort, Nguza Karl I Bond, accusé
de complicité avec les maquisards du FNLC.
Pressé par ses bailleurs de fonds,
Mobutu l'avait d'abord gracié, puis nommé ministre, avant de le mettre à la tête
du gouvernement zaïrois.
Nguza s'est vite aperçu que son pouvoir était purement
nominal, et il a préféré quitter le navire avant le naufrage.
Profitant d'un
voyage à Bruxelles en avril 1981, il s'y établit en permanence: "J'ai.
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