Yom Kippour

« Yom Kippour ou plus simplement Kippour est le jour du Pardon C'est la fête la plus connue et la plus respectée par les juifs du monde entier, un événement spirituel et psychologique extraordinaire.

L'être humain n'est pas prisonnier de son passé.

Quelles que soient les fautes, les erreurs, les violences qu'il aurait pu commettre, il peut en être pardonné.

L'homme ayant décidé de changer, de se remettre en question et d'être en accord avec soi-même, devient libre ; il est pardonné, et s'ouvre sur l'infinité du temps.

Pour accéder à ce Pardon, il y a trois chemins essentiels : 1.

la prière, dans laquelle on énumère ses fautes et on demande pardon ; 2.

le jeûne pour se consacrer entièrement à cette révolution spirituelle ; 3.

l'aumône ou Tsedaka, l'importance que l'on accorde à l'autre homme. Yom Kippour est l'apogée des dix jours de pénitence qui ont commencé à Roch Hachana.

C'est un jour de jeûne strict, qui dure depuis le coucher du soleil jusqu'à la nuit tombée le lendemain soir.

Sa date hébraïque est le 10 Tichri, en septembre. A la veille du jeûne, on a l'habitude de donner de l'argent ou de la nourriture aux pauvres.

A cet effet, on trouve mondialement dans les magasins juifs et jusque dans la rue en Israël, creusées dans la pierre des maisons ou accrochées aux troncs d'arbres, des boîtes appelées troncs de Tsédaka.

A la veille de Kippour, on accomplit une cérémonie appelée Kapara, durant laquelle on fait tourner sur la tête de chacun un poulet ou une poule.

Ensuite, on tue l'animal rituellement et on le donne aux pauvres, ou bien on offre sa valeur en argent.

On se débarrasse ainsi symboliquement du poids de ses fautes.

On peut accomplir la même cérémonie avec seulement de l'argent, sans les animaux. Vers le milieu de l'après-midi de la veille de Kippour on fait un dernier repas de fête avant le jeûne.

Puis la maîtresse de maison allume deux bougies comme pour le Chabbat. Cinq interdictions sont liées au jeûne de Kippour : manger et boire, se laver et s'oindre d'huiles parfumées, avoir des relations sexuelles et chausser des chaussures à semelle de cuir, car en ce jour il ne faut pas rechercher le confort ; on se chausse donc en général de chaussures à semelles de plastique. Sont astreints au jeûne tous ceux qui ont atteint la majorité religieuse. Cinq prières scandent les vingt-cinq heures du jeûne.

Il se termine par la sonnerie du Chofar, entendue comme un écho d'espoir et de libération.. »