YERMA.
Publié le 23/05/2020
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YERMA.
Pastorale en trois actes et six tableaux du po?te espagnol Federico Garcia Lorca (1898-1936), :ou?e
pour la premi?re fois en 1934.
De m?me que les autres pi?ces de l?auteur, elle emprurte son cadre ?
l?Andalousie.
Yerma est une jeune paysanne pl?ine de sant? qui s?est mari?e ? seule fin d?avoir des enfants
et se d?sole d??tre frustr?e dans son attente.
De Juan, son homme, au demeurant un brave gar?on, elle re?oit
?eu de r?confort.
Car il la traite en ma?tresse plut?t qu?en ?pouse et ce commerce suffit ? le rendre heureux.
Quant ? Yerma, elle s?y montre r?tive du fait qu?elle n?est pas de complexion amoureuse.
De ce d?saccord
jaillira tout le drame.
Yerma est d?autant moins ? m?me de se satisfaire qu?elle est la fid?lit? en personne.
Sa
simplicit? ing?nue l?enferme dans une seule pens?e : puisque la fonction du sexe f?minin est d?enfanter, il
faudra bien qu?un jour ou l?autre son mariage cesse d??tre st?rile.
Vaille que vaille, elle s?obstine dans son
espoir.
Cet espoir se tourne en id?e fixe (? D?o? viens-tu, amour, mon enfant ?...
Que veux-tu, amour, mon
enfant ?...
Quand te mettras-tu en chemm ? ?).
Dans son esprit, cet enfant est devenu un mythe.
Pour parer ?
l??ventuel, Yerma continuera donc de pr?parer sa layette.
Bien que Juan la sache incapable de toute trahison,
il finit par s?alarmer.
Aussi prie-t-il deux de ses s?urs de venir s??tablir ? demeure dans sa naison.
La bigoterie
de ces derni?res ne fait que fortifier Yerma dans son angoisse.
Ayant appris qu?en pleine montagne se trouve
certain ermitage dont le saint conjure souvent la st?rilit? d-?s femmes, elle d?cide un jour de s?y rendre.
H?las,
elle ?prouvera une cruelle d?ception : elle d?couvre, en effet, que ce pieux p?lerinage n?est qu?an simulacre -
la paillardise ?tant Je fin mot de l?affaire.
Atterr?e de sa d?couverte, elle ne sait plus que devenir, quand elle
voit appara?tre Juan.
Un Juan tout heureux d?avoir retrouv? ct:lle qu?il croyait ? jamais perdue et qui
manifeste d?autant son besoin de jouir d?elle.
Pour le coup, la pauvre Yerma se fera criminelle : tout ? ce
tourment dont elle est la proie, elle voit dans le d?sir de Juan un v?ritable blasph?me et de ses mains elle
?trangle le malheureux (? Pour toujours, mon corps est ? sec.
Ne m?approchez pas.
J?ai tu? mon fils ! De mes
mains,, j?ai tu? mon fils ! ?).
Drame de la st?rilit?, comme Noces de sang (*) est celui de la maternit?, il.
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