Yémen (2002-2003): À la recherche d'un équilibre entre la rue et Washington
Publié le 30/09/2020
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Yémen (2002-2003): À la recherche d'un équilibre entre la rue et Washington
Si les craintes de difficultés économiques et de troubles politiques formulées à
la suite des attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis se sont largement
concrétisées, l'année 2002-2003 au Yémen ne saurait se réduire aux poussées de
violence qui ont marqué la période.
Dans le contexte international délicat de la
lutte antiterroriste et de la crise irakienne, l'objectif du régime du président
Ali Abdallah Saleh était, à travers une coopération discrète mais bien réelle
avec Washington, de trouver un équilibre entre une population opposée à la
politique américaine et les exigences d'un contrôle accru de son territoire et
de sa population.
Une agence de sécurité nationale a ainsi été chargée de la
coopération antiterroriste internationale, particulièrement avec les États-Unis
qui poursuivaient leur formation d'unités de l'armée yéménite.
Le 3 novembre
2002, l'assassinat de six membres présumés d'Al-Qaeda par un drone américain a
démontré la capacité et la volonté de Washington de «court-circuiter» les
services yéménites quand cela leur semblait nécessaire.
Cette détermination n'a
pourtant empêché ni l'attaque contre le pétrolier français Limbourg le 6 octobre
2002, ni divers assassinats d'Occidentaux, parmi lesquels ceux de trois
missionnaires baptistes le 30 décembre 2002.
Cette coopération peu populaire a néanmoins rapporté quelques dividendes :
l'aide américaine a ainsi été significativement augmentée, un prêt de 2,3
milliards de dollars a été accordé par la Banque mondiale et les négociations
d'adhésion à l'OMC (Organisation mondiale du commerce) se sont poursuivies.
Cette assistance, accompagnée de réformes administratives, n'a toutefois pas
suffi à redresser une économie marquée par la fluctuation des cours des matières
premières, la baisse de l'investissement et le déficit budgétaire.
Sur le plan de la politique interne, le contexte international a permis au
président Saleh et à son parti, le Congrès général du peuple (CPG), de réduire
encore davantage le champ d'expression de l'opposition, notamment celui des
islamistes représentés par Al-Islah («La réforme»).
L'assassinat, le 28 décembre
2002, dans des circonstances obscures, de Jarallah Omar, importante figure du
Parti socialiste yéménite (PSY), a inauguré une campagne pour les élections
parlementaires du 27 avril 2003 marquée par des violences circonscrites.
Toutefois, la guerre menée en Irak par la coalition anglo-américaine au
printemps 2003, les manifestations et la rhétorique panarabe du régime ont
relégué au second plan un scrutin dont le résultat le plus significatif, outre
la victoire écrasante du CPG (226 sièges sur 301), a été l'émergence d'une
alliance stratégique entre oppositions islamistes et socialistes..
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