Y a-t-il des choses qu’on a le doit d’ignorer ?
Publié le 22/05/2020
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Dissertation de philosophie : Y a-t-il des choses qu’on a le doit d’ignorer ?
Ce sujet relève à la fois de la philosophie morale et de la philosophie des sciences.
Cependant, la formulation du sujet invite à explorer en particulier l’aspect moral bien plus que
l’aspect scientifique dans la mesure où il fait appel à la notion de droit.
Le droit, ici, renvoie donc
à l’idée de responsabilité, donc de morale, ce qui devrait être.
Mais l’ignorance n’est pas le
simple fait de ne pas savoir certaines choses, évènements contemporains ou passés, mais cela
peut montrer une marque de mépris, d’indifférence à l’égard de celles-ci.
Autrement dit, il faut se
demander si l’ignorance est parfois nécessaire, que cela soit par choix, simple volonté ou pour
quelconques autres raisons ou si au contraire, le droit à l’ignorance doit être banni.
Pour répondre
à ceci, nous nous interrogerons sur l’obligation de ne pas ignorer certaines choses, c’est-à-dire, le
devoir dont on a une conscience rationnelle et qu’on détermine librement pour soi, puis nous
nous demanderons dans quelles mesures le droit à l’ignorance est-il possible.
L'ignorance est un défaut de la raison, un manque de connaissance, et il semble qu'on ne
puisse que la blâmer et la traquer là où elle se trouve.
En effet, certaines choses n’ont pas le droit
d’être ignorées.
Tout d’abord, comme le dit V.
Jankélévitch "Le ressentiment peut- être aussi le sentiment
renouvelé et intensément vécu de la chose inexpiable; il proteste contre une amnistie morale qui
n'est qu'une honteuse amnésie...
l'oubli serait ici une grave insulte...", le devoir de mémoire est
très important et ne peut être négligé ni même ignoré, une transmission est donc nécessaire.
Notre
histoire commune, notre passé et ses tragédies doivent être connu de tous afin d’en tirer une
leçon, de pouvoir agir différemment par la suite, or tout cela serait impossible si la connaissance
de ces faits été négligée et se perdait dans l’oubli.
Pablo Picasso, par exemple, a choisi de
dénoncer les horreurs de la guerre en immortalisant les bombardements de Guernica sur une toile
de taille considérable ; Ionesco, dans Rhinocéros , montre également, sous forme de métaphore, la
montée des régimes totalitaires et des idéaux nazis, et c’est donc grâce à des œuvres, des écrits
comme le Journal d’Anne Franck qui relate la condition des Juifs pendant la seconde guerre
mondiale, que l’histoire perdure et reste et doit rester dans les esprits de chaque homme.
C’est
aussi là qu’intervient l’école, afin d’enseigner dès le plus jeune âge et faire disparaître cette
ignorance.
Mais les hommes doivent aussi se sentir concerner et ne pas ignorer ce qui les entoure,
les actualités dans le monde par exemple avec les catastrophes humanitaires, le virus Ebola qui a
fait de nombreux morts ou bien le génocide rwandais… Pour cela, beaucoup de moyens sont mis
à la disposition de tous afin de se tenir informer et ne pas rester dans l’ignorance comme Internet,
la radio ou les journaux.
Puis, comme le suggère le proverbe « nul n’est censé ignorer la loi », l’être humain ne peut
ignorer les lois qui le dirigent.
En effet, s’il les ignore, il renie les lois de son pays.
De plus, s’il
commet une faute qui implique une sanction, il ne pourra mettre en avant pour sa défense le fait
qu’il ne connaissait pas la loi.
Ce principe gouverne tous les systèmes juridiques.
Admettre que
quelqu’un puisse l’ignorer, c’est reconnaître d’emblée l’innocence, rendre injustes les sanctions.
D’où ce postulat : le citoyen n’a pas le droit de ne pas connaître la loi.
Tout comme les lois,
l’homme n’a pas le droit d’ignorer certains sujets tabous comme la drogue ou la pédophilie et ce
que tout cela engendre.
En effet, si les dangers de certaines choses ne sont pas mises en avant
dans la société grâce à la prévention par exemple, il pourrait y avoir des conséquences non
désirées.
Au contraire, si l’homme est informé des conséquences de ses actes, cela peut changer
son comportement face à telle ou telle chose.
Nous pouvons prendre l’exemple de la cigarette,
1.
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