Xerxès485-466 av.

« Xerxès 485-466 av.

J.-C. Roi de Perse et fils de Darius, il fut désigné comme héritier grâce à sa mère Atossa, bien qu'il ne fût pas l'aîné : en qualité d'héritier, il fut vice-roi à Babylone.

A peine devenu roi, il eut à faire face à des révoltes, en Égypte et à Babylone, qu'il réprima sauvagement.

A Babylone, la statue en or du dieu fut fondue et Xerxès proclama : “ C'est un grand dieu qu'Ahouramazda, qui a créé la terre, qui a créé l'homme, qui a créé la paix pour l'homme, et qui a fait Xerxès roi.

” Propagateur du culte d'Ahouramazda, il rompait avec la politique de ses prédécesseurs, qui respectaient le culte des pays soumis et se présentaient dans chacun de ces pays comme des souverains nationaux : Xerxès voulait être avant tout roi de Perse.

Bien doué, ayant des goûts artistiques, aimant les bâtiments grandioses, mais de caractère faible et débauché, il se laissa mener par ses femmes et ses eunuques.

L'influence du parti de la guerre et celle des réfugiés athéniens accourus à sa cour entraînèrent Xerxès à reprendre les hostilités contre les Grecs, à la tête d'une immense armée composée d'hommes de quarante-six nations.

Défilant devant le Grand Roi assis sur un trône de marbre, l'armée franchit l'Hellespont sur un double pont de bateaux.

La campagne fut d'abord victorieuse, malgré l'héroïsme des Spartiates menés par Léonidas aux Thermopyles, et Athènes fut prise, mais elle se termina par le désastre naval de Salamine.

Ce désastre démoralisa à tel point Xerxès que, bien que son armée fût presque intacte il l'abandonna et s'en retourna à Persépolis.

Une nouvelle victoire grecque sur les bords de l'Eurymédon (-466) enleva à la Perse tous les territoires d'Europe. Xerxès devait pourtant effectuer des conquêtes au nord de son empire, auquel il ajouta deux satrapies.

Mais il était surtout préoccupé de bâtiments et d'intrigues de harem, dont la dernière aboutira à son assassinat.. »