XERXÈS.

« XERX?S.

La personnalit? de cet illustre roi de Perse a servi d?argument ? de nombreuses pi?ces de th??tre au cours des xvn? et xviii? si?cles.

Le m?lodrame, par exemple, a cherch? dans les aventures de ce monarque tout ce qu?il pouvait y avoir d??trange et de spectaculaire. ? Parmi les op?ras c?l?bres de ce temps, citons le Xerx?s \Sersel de Pier Francesco Caletti-Bruni, dit Cavalli (1602-1676), m?lodrame en un prologue et trois actes compos? en 1654 sur un livret du comte Niccol? Minato, pour le th??tre S.

Giovanni e Paolo de Venise.

Il fut ensuite jou? ? Paris, en 1660, sur le d?sir du cardinal Mazarin et contribua pour une large part ? r?pandre en France le go?t du th??tre italien.

Cet op?ra est enti?rement oubli? aujourd?hui ; on ne conna?t plus que l?air d?une aimable douceur : ? Bienheureux qui peut ? et la cavatine ? Ma foi ! ma foi ! vous me faites rire ! ?, brillante et l?g?re.

Ces deux morceaux ont paru dans le recueil intitul? Les gloires d'Italie de Gevaert. ? Une inspiration plus respectueuse ?e la majest? du sujet anime la trag?die de Prosper Jolyot de Cr?billon (1674-1762).

Ce Xerx?s, ^ repr?sent? sans grand succ?s en 1714, a ?t? jug? s?v?rement, m?me par son auteur. On y trouve ? la fois une imitation de Corneille (conflit entre le devoir et l?amour), de Racine (analyse du c?ur humain et des passions) et le culte de Cr?billon pour tout ce qui est ?trange et impressionnant. ? Le vieux livret du comte Minato notablement remani?, a ?t? utilis? ? nouveau entre 1737 et 1738 par Georg Friedrich Haendel (1685-1759).

Ce second Xerx?s fut repr?sent? ? Londres le 15 avril 1738.

La partition a ?t? publi?e dans le tome XCII des ? ?uvres compl?tes ? de Haendel, par F.

Chrysander (Leipzig, 1884).

Le sujet n?a rien d??pique comme le titre pourrait le laisser supposer ; sauf quelques passages comiques, il est plut?t de style sentimental.

Les- faits historiques sont ? peine esquiss?s, notamment la description de la temp?te qui d?truit le pont de bateaux sur. »