WOYZECK.
Publié le 23/05/2020
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WOYZECK.
Drame ou ? ballade tragique ?, en 25 sc?nes, de l??crivain allemand Georg B?chner (1813-1837),
compos? en 1836 et publi? pour la premi?re fois en 1879.
Le soldat Franz Woyzeck est un c?ur simple, que
hante confus?ment l?id?e de la bont? universelle.
Faible d?esprit et de caract?re, il ne sait se pr?munir contre
les mauvais coups du sort, ni se d?fier assez de ses semblables.
Il vit depuis longtemps avec une femme.
Maria, qui lui a donn? un enfant, mais qui le trompe avec le premier venu et surtout avec le caporal-major, le
don Juan du r?giment.
Woyzeck ne l?ignore pas, se tait et, souffrant en silence, ne peut se r?signer ? la
chasser.
Son capitaine l?humilie, le m?decin se sert de lui pour ses exp?riences, ses compagnons le moquent
cruellement ; il n?a pas la force de r?agir.
Sa douleur m?rit lentement et finit par l?emporter.
Un soir que
Woyzeck voit Maria danser avec le caporal-major, il sent na?tre en lui l?id?e du crime, dispara?t pendant
plusieurs jours, revient enfin chez lui et, trouvant la femme seule avec son enfant, absorb?e par la lecture de la
Bible, l?engage ? venir se promener avec lui au bord de l??tang.
La lune se l?ve, sinistre, ? comme une arme
couverte de sang ?.
Woyzeck croit se rappeler que ce soir est justement l?anniversaire de leur union et, en
venant ? tenir des propos d?ments sous l?empire de la douleur, ? demi-inconscient, il tue Maria d?un coup de
couteau.
Il se r?fugie ensuite dans un lupanar o? quelqu?un ne manque pas de remarquer qu?il a une manche
tach?e de sang.
D?ailleurs, la pens?e de son meurtre l?obs?de ; il retourne au bord de l??tang, tente de se
laver, mais la tache est si tenace que l?eau n?est d?aucun pouvoir ; alors, Woyzeck avance dans l??tang fatal,
croyant pouvoir effacer la souillure, mais finit par se noyer.
Cependant, sur la place du village, son enfant joue
avec les autres gamins ; lorsqu?on lui annonce que sa m?re est morte, il ne comprend m?me pas et, tandis que
la foule se pr?cipite vers le lieu du crime, l?orphelin, demeur? seul, poursuit le jeu commenc?.
Sur tout ce
drame p?se une inexorable fatalit?, celle qui semble pousser les hommes ? marcher aveugl?ment dans la voie
du meurtre.
Ces hommes sont aussi incapables de se fortifier contre la douleur que de s?arracher au tourbillon
fatidique qui les entra?ne.
L??uvre, par son implacable et tragique ironie, sa sombre po?sie et sa puissance.
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