Wittgenstein (1889-1951): LE THÉRAPEUTE DU LANGAGE
Publié le 19/06/2020
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« A. Les mots et les choses le Tractatus logico-philosophicus ? Ce qui intéresse d'abord la philosophie dans le langage, c'est sa fonction descriptive : la faculté qu'a l'homme, grâce au langage, de dire ce qui est, tel qu'il est, bref, de décrire le réel adéquatement, de manière vraie. ? Comment le langage peut-il correspondre, s'accrocher au réel ? Par projection de la structure du réel dans celle du langage. Non pas que les mots soient des « tableaux » représentant les choses - le langage n'est pas une photographie -, mais une reproduction analogique de la structure de la réalité : il doit donc y avoir autant d'éléments distincts dans une proposition que dans la réalité. Le langage recueille la forme logique du réel. ? Wittgenstein distingue deux types de propositions : les propositions descriptives, qui renvoient à la réalité (il pleut, l'eau bout à 100 °C) et les propositions tautologiques qui ne renvoient pas aux choses, mais énoncent les lois de la logique (A = A par exemple). Alors que les premières peuvent être vraies ou fausses, les secondes sont toujours vraies, indépendamment de toute référence. Elles ne décrivent rien, mais énoncent les lois de la pensée. B. Ce que le langage ne peut pas dire ? « II ne peut y avoir de propositions éthiques » (6.42). Le langage réellement descriptif (susceptible de vérité) ne peut en effet se rapporter qu'aux choses, aux situations, c'est-à-dire à tout ce qui est ; or la morale énonce ce qui doit être : « Tu ne voleras pas » n'est pas une proposition susceptible d'être vraie ou fausse, c'est une injonction ; elle ne relève pas de l'ordre du vrai et du faux. Les propositions philosophiques sur la morale sont de pseudo-propositions. (Cette dichotomie absolue entre ...»
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LE THÉRAPEUTE DU LANGAGE
D
a ns le m on de an gl o- sax on , Wi ttgen ste in es t s o u ve n t consi
déré comme le plus g m nd p hi l os o ph e du XX ' si ècle .
D a ns
ses réflex ions, e ss en t ie l le m en t con sacré es au l an g ag e, à l a l o g i q ue et à
l a si gn if ica ti on , il s'a ttach e à di sso ud re -plutôt q u' à ré sou dre -
n om br e de .
fa ux p r o b l è m e s qu i ha nt en t l a p hi lo s op hi e de puis s es ori
gin es.
I l att ribue l a na is sa nce d e c es pseu do-pr oblème s à u n m au v ai s
us ag e du lan gage, c o nd u i s a nt à d es er re ur s l og iq ue s.
Soucieu x d e déli
miter s t ri c t e m e nt le d o m ai n e d e l a sc ience , il f a i t a in si u n e place, t ou t
aussi p ré c is e , à l a dime nsion m y s t iq u e d e l' ex is te nc e.
1 .
Pr emi ère p h il o s op h i e
-- --- -- --- -- --- --- -- --- -- --- -
A .
L es m ot s et les c h o se s
le Tra ctatus logico -philosop hicus
111 Ce qui intéresse d'abord la philosophie dans le langage, c'est sa
fonction descriptive:
la faculté
qu 'a l'homme, grâce au langage, de dire
ce qui est, tel qu'il est, bref, de décrire le réel adéquatement, de manière vraie.
■ Comment le langage peut-il correspondre, s'accrocher au ré el? Par
projection de la structure du réel dans celle du langage.
Non pas que les
mots soient
des« tableaux» représentant les choses -le langage n'est
pas une photographie
- , mais une reproduction analogique de la struc
ture de la réalité:
il doit donc y avoir autant d'éléments distincts dans
une proposition que dans la réalité.
Le langage recueille la forme
logique
du réel.
■ Wittgenstein distingue deux types de propositions : les propositions
descriptives, qui renvoient à la réalité (il pleut, l'eau bout à 100 °C) et
les propositions tautologiques qui ne renvoient pas aux choses, mais
énoncent les lois de la logique
(A = A par exemple).
Alors que les pre
mières peuvent être vraies
ou fausses, les secondes sont toujours vraies,
indépendamment de toute référence.
Elles ne décrivent rien, mais énon
cent les lois de la pensée.
B .
C e qu e le l an g ag e n e p e ut p a s d i re
■ « Il ne peut y avoir de propositions éthiques» (6.42).
Le langage
réellement descriptif (susceptible de vérité) ne peut en effet se rapporter
qu'aux choses, aux situations, c'est-à-dire à tout
ée qui es t; or la morale
énonce ce qui doit
êt re :« Tu ne voleras pa s» n'est pas une proposition
susceptible d'être vraie ou fausse,
c'es t une injonction; elle ne relève
pas
de l' ordre du vrai et du faux.
Les propositions philosophiques sur la
morale sont de pseudo-propositions.
(Cette dichotomie absolue entre
246 to Séquence 43 • W i t t ge ns t e i n.
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