WILLIAM JAMES

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Plus connu en tant que philosophe qu'en tant que psychologue (il est en effet le philosophe pragmatiste par excellence, définissant le vrai par « ce qui réussit pratiquement et apporte du nouveau dans le monde «, et a beaucoup de points communs avec Bergson), William James est pourtant le premier à développer la psychologie aux Etats-Unis. Paru en 1890, son Traité de psychologie est un des grands classiques de la nouvelle science. C'est lui aussi, qui, en même temps que le Danois Lange, avait soutenu dès 1884 (La théorie de l'émotion) que l'émotion est seulement dans la conscience l'effet épiphénoménal d'un trouble physiologique et d'une posture corporelle qui sont les données premières.

W. James créa, en 1875, le premier laboratoire de psychologie à Harvard, pour y faire faire quelques expériences de psycho-physiologie à ses élèves. Mais il ne s'agissait que de deux pièces sans prétention. Certains de ses élèves, par contre, allaient devenir célèbres, tel Stanley Hall, fondateur du premier vrai laboratoire de psychologie expérimentale aux Etats-Unis en 1883 (à son retour de chez Wundt), de la première association de psychologues (1892) et des premières revues de psychologie scientifique. Tels aussi Thorndike, Woodworth et Dewey. Pour James, la conscience est une fonction biologique, elle est action sur et dans le réel, adaptation active à un environnement qui l'influence mais qu'elle façonne aussi, elle est opérante. Le « fonctionnalisme « qui sera, selon son adversaire Titchener, la théorie de « l'école de Chicago « avec Dewey, G. H. Mead, J. R. Angell, est héritier de W. James.