William Byrd1543-1623La vie de ce grand contemporain de Shakespeare nous est connue de façon assezimparfaite.
Publié le 23/05/2020
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William Byrd
1543-1623
La vie de ce grand contemporain de Shakespeare nous est connue de façon assez
imparfaite.
Nous savons qu'il est né à Epworth, dans le comté de Lincoln, probablement au
cours de l'année 1543, et qu'il était le fils d'un des gentlemen de la Chapelle Royale.
Élève
du grand Tallis, il fut nommé organiste à Lincoln, puis, en 1569, devint à son tour
gentleman de la Chapelle Royale de la Reine Élisabeth.
Quatorze ans plus tard, il fut
associé à Tallis comme organiste-adjoint de cette Chapelle et obtint conjointement avec
celui qui avait été son maître, une patente royale leur conférant le monopole de
l'impression et de la vente de toute musique et papiers à musique.
Si ce privilège royal
n'apporta pas à ses deux bénéficiaires d'avantages d'ordre pécuniaire, il permit cependant
à Byrd de publier ses premières œ uvres en compagnie de celles d'un musicien déjà célèbre.
A la mort de Tallis, en 1585, Byrd devint l'organiste en titre de la Chapelle Royale et resta
seul bénéficiaire de la patente.
Il vécut jusqu'à l'âge avancé de quatre-vingts ans.
Son
existence, partagée entre ses obligations officielles et la composition, fut assombrie par les
persécutions de ses adversaires religieux.
Issu d'une famille catholique, William Byrd devait rester, sa vie durant, fidèle à la foi
catholique romaine.
Nous n'en voulons pour preuve, outre les difficultés auxquelles il fut
exposé du fait de cette fidélité et sur lesquelles nous reviendrons plus loin, que les œ uvres
véritablement inspirées qu'il a destinées au service romain, la dédicace de ses compositions
à d'éminentes personnalités catholiques et surtout ce passage de son testament où il
déclare : “ J'espère vivre et mourir comme un vrai et parfait membre de la Sainte Église
catholique de Dieu en dehors de laquelle il n'y a pas de salut pour moi.
” Ajoutons qu'il
figurait, en 1581, sur la “ liste noire ” des personnes chez lesquelles se rencontraient des
“ recusants ” notoires et qu'il est fait par ailleurs mention de son nom comme de celui d'un
ami et soutien des catholiques émigrés (“ those beyond the Sea ”).
Quelle allait être la situation de ce catholique convaincu, gentleman d'une Chapelle Royale
sous les règnes de deux souverains — Élisabeth et Jacques Ier — qui, pour des raisons
politiques autant que religieuses, devaient sévir avec énergie à la fois contre les papistes et
les puritains ? Devons-nous croire le Père jésuite Weston qui, dans son autobiographie
(1586), note avoir rencontré Byrd dans un cercle de “ recusants ” et prétend que celui-ci a
été contraint de faire le sacrifice de sa situation à la Cour pour rester fidèle à sa foi ? Il
semble bien que cette affirmation soit tendancieuse car, si nous nous en rapportons aux
indications du registre (“ cheques-book ”) de la Chapelle Royale, nous y voyons que Byrd
n'aurait cessé de toucher ses appointements de 1569 à 1623, soit depuis le moment où il fut
appelé à la Cour et jusqu'à sa mort.
Est-ce à dire qu'il n'eut pas à souffrir de sa courageuse attitude et que la faveur royale le
mit à l'abri de la persécution systématique de certains éléments intransigeants ? Nous ne le
pensons pas.
En effet, Byrd fut cité à plusieurs reprises devant la Cour de l'Archidiacre de l'Essex
comme “ Papisticall recusant ”, chef d'accusation très grave pour l'époque.
En 1598, la
même Cour prononça son “ excommunication ” et, en 1605, il fut dénoncé devant elle pour.
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