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William Byrd

Publié le 16/05/2020

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« William Byrd 1543-1623Compositeur et organiste anglais, le plus célèbre de l'ère élisabéthaine, et l'un des plus importants de la Renaissance et de la musique anglaise en général.Catholique pratiquant, William Byrd est protégé par la reine des menaces des anglicans.

Il est nommé organiste de la cathédrale de Lincoln en 1563, puisreçoit en 1575 de la part d'Elisabeth Ire le privilège royal d'imprimer et de publier de la musique, monopole qu'il partage en A ngleterre avec Thomas Tallis.C'est également à partir de cette date qu'il compose ses principales oeuvres.

A la fin de sa vie, il renoncera à la vie de cour pour se consacrer à lacomposition de musique liturgique catholique, dont trois ordinaires. Principales oeuvres - Cantiones sacrae (1575) avec Thomas Tallis, dédiés à la reine.

D'autres volumes du même nom suivront en 1589 et en 1591, mais seulement signés deByrd ;- Psalmes, sonnets and songs (1583) ;- Gradualia (1605 et 1607) ;- Psalmes, songs and sonnets (1611). William Byrd a également composé trois messes, de nombreuses oeuvres liturgiques, des motets, des chansons profanes et quelques madrigaux. La vie de ce grand contemporain de Shakespeare nous est connue de façon assez imparfaite.

Nous savons qu'il est né à Epworth, dans le comté de Lincoln,probablement au cours de l'année 1543, et qu'il était le fils d'un des gentlemen de la C hapelle Royale.

Élève du grand Tallis, il fut nommé organiste àLincoln, puis, en 1569, devint à son tour gentleman de la C hapelle Royale de la Reine Élisabeth.

Quatorze ans plus tard, il fut associé à Tallis commeorganiste-adjoint de cette Chapelle et obtint conjointement avec celui qui avait été son maître, une patente royale leur conférant le monopole del'impression et de la vente de toute musique et papiers à musique.

Si ce privilège royal n'apporta pas à ses deux bénéficiaires d'avantages d'ordrepécuniaire, il permit cependant à Byrd de publier ses premières O euvres en compagnie de celles d'un musicien déjà célèbre.

A la mort de Tallis, en 1585,Byrd devint l'organiste en titre de la C hapelle Royale et resta seul bénéficiaire de la patente.

Il vécut jusqu'à l'âge avancé de quatre-vingts ans.

Sonexistence, partagée entre ses obligations officielles et la composition, fut assombrie par les persécutions de ses adversaires religieux. Issu d'une famille catholique, William Byrd devait rester, sa vie durant, fidèle à la foi catholique romaine.

Nous n'en voulons pour preuve, outre les difficultésauxquelles il fut exposé du fait de cette fidélité et sur lesquelles nous reviendrons plus loin, que les Oeuvres véritablement inspirées qu'il a destinées auservice romain, la dédicace de ses compositions à d'éminentes personnalités catholiques et surtout ce passage de son testament où il déclare : "J'espèrevivre et mourir comme un vrai et parfait membre de la Sainte Église catholique de Dieu en dehors de laquelle il n'y a pas de salut pour moi." A joutons qu'ilfigurait, en 1581, sur la "liste noire" des personnes chez lesquelles se rencontraient des "recusants" notoires et qu'il est fait par ailleurs mention de sonnom comme de celui d'un ami et soutien des catholiques émigrés ("those beyond the Sea"). Quelle allait être la situation de ce catholique convaincu, gentleman d'une Chapelle Royale sous les règnes de deux souverains — Élisabeth et Jacques Ier— qui, pour des raisons politiques autant que religieuses, devaient sévir avec énergie à la fois contre les papistes et les puritains ? Devons-nous croire lePère jésuite Weston qui, dans son autobiographie (1586), note avoir rencontré Byrd dans un cercle de "recusants" et prétend que celui-ci a été contraint defaire le sacrifice de sa situation à la Cour pour rester fidèle à sa foi ? Il semble bien que cette affirmation soit tendancieuse car, si nous nous en rapportonsaux indications du registre ("cheques-book") de la C hapelle Royale, nous y voyons que Byrd n'aurait cessé de toucher ses appointements de 1569 à 1623,soit depuis le moment où il fut appelé à la Cour et jusqu'à sa mort. Est-ce à dire qu'il n'eut pas à souffrir de sa courageuse attitude et que la faveur royale le mit à l'abri de la persécution systématique de certains élémentsintransigeants ? Nous ne le pensons pas. En effet, Byrd fut cité à plusieurs reprises devant la C our de l'Archidiacre de l'Essex comme "Papisticall recusant", chef d'accusation très grave pourl'époque.

En 1598, la même C our prononça son "excommunication" et, en 1605, il fut dénoncé devant elle pour ses "popish practices".

Nous touchons là àune période particulièrement pénible de la vie de Byrd.

La guerre avec l'Espagne et les conspirations des Jésuites ont transformé la demi-tolérancereligieuse du début du règne d'Élisabeth en une animosité active contre les fidèles du catholicisme romain ; la protection royale elle-même ne suffit plus àcouvrir Byrd contre ceux qui le poursuivent.

Le grand musicien — maître incontesté, depuis la mort de Tallis, de la musique anglaise — va s'effacer pour untemps.

Sans doute assume-t-il toujours ses fonctions officielles à la cour, mais il ne publie pas une seule Oeuvre de 1591 à 1605 — la patente royalede1575 était pourtant concédée pour vingt et une années — alors que nous savons qu'il composa pendant cette retraite de quatorze ans ses admirablesGradualia pour le culte romain, qui ne seront livrés à la publicité qu'en 1605 et 1607. La reine Élisabeth meurt en 1603 en désignant le fils de M arie Stuart pour son successeur.

L'organiste de la Chapelle Royale, "l'excommunié" Byrd, est àson poste lors du "Coronation Service" de Jacques Ier. L'espoir placé en la tolérance de ce prince, lors de son avènement, par le clan catholique, se changea très vite en une déception amère, suivie bientôt d'unehostilité qui culmina, en1605, dans la "C onspiration des poudres". La découverte de ce complot porta un coup terrible à la cause du catholicisme en A ngleterre et fut le prétexte d'une répression sanglante.

Comment se fait-il que Byrd qui, peu avant cet événement, avait été derechef dénoncé comme papiste pratiquant devant la Cour de l'Archidiacre, ait pu échapper aurenforcement des persécutions contre les catholiques ? Il est difficile de le dire.

Sans doute dut-il son salut à la protection de quelque haut personnage,comme ce comte de Northampton à qui il avait dédié ses Gradualia de1605, et à l'amitié du souverain lui-même.

Une chose est en tout cas certaine : Byrdétait de nouveau à l'orgue lorsque Jacques Ier se rendit à Saint-Paul pour remercier Dieu de l'avoir préservé de la mort que lui destinaient les conspirateurs.Et il ne semble pas que, depuis ce moment et jusqu'à sa fin, il ait eu à souffrir encore pour sa foi. Byrd est certainement le plus grand compositeur anglais avec Purcell ; son importance est comparable à celle d'un Palestrina et d'un Roland de Lassus.

Ilexcelle dans les genres les plus divers.

Ses Oeuvres de musique sacrée, conçues tant pour le service romain (3 Messes, 319 Motets, Graduels et piècesdiverses) que pour le culte anglican (85 "Anthems" et différents Services), sont d'une ampleur magnifique en même temps que d'une souplesse et d'unetendresse de la ligne mélodique qui sont caractéristiques de la manière de ce maître.

Sa musique profane est principalement limitée au genre du madrigal —il n'en écrivit pas moins de 112 — et l'on peut le considérer comme l'un des fondateurs de l'école madrigaliste anglaise.

Dans le domaine de la musiqueinstrumentale, Byrd est connu avant tout comme compositeur de pièces pour virginal, ce petit instrument à clavier et à cordes pincées qui jouit d'une vogueextraordinaire en Angleterre pendant l'ère élisabéthaine et jusque vers 1630.

Byrd lui confia plus de cent pièces, dont plusieurs se rattachent à la forme dela variation, dont on sait qu'elle constitue un des apports de l'A ngleterre à notre musique occidentale.

Mais il est aussi l'auteur d'admirables pièces pourensemble de violes, ancêtres directes de notre musique de chambre classique.. »

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