Wilder, Billy

« Billy Wilder Comme de nombreux «Vété rans» d'Hollywood, le scénariste et réalisateur américain Billy Wilder est un émigré ,d'origine européenne.

Réfugié aux Etats-Unis pour fuir le na zis me, il y poursuit sa carrière de scénariste, et obtient très vite le succès avec des comédies dont l'humour n'empêche pas une satire de la société américa ine.

B illy Wilder, de son vrai nom Samuel Wilder, est né le 22 juin 1906 à Vienne, en Autriche.

L'activité artistique et intellectuelle de la ville, sa tradition dans l'art de la comédie imperti­ nente marqueront sans doute la vision du futur réalisateur.

Wilder quitte l'université , où il avait commencé des études de droit, pour devenir journaliste , d'abord à Vienne, puis à Berlin, où il est scénariste pour les studios de I'UFA à partir de 1927.

Après la prise du pouvoir par les nazis, en 1933, il se réfugie à Paris , où il aborde la mise en scène comme coréalisateur avec Mauvaise graine (1934) , puis s'embarque pour l'Amérique.

Hollywood À son arrivée à Hollywood, il semble que Wilder ne parlait pas un mot d'anglais .

Mais en moins d'un an, il travaille déjà comme coscénariste et remporte ses premiers succès de dialoguiste en collaborant avec Charles Brackett (1892-1969) sur le film de Ernst Lubitsch la Huitième Femme de Barbe-Bleue (1938).

C'est le début d'une fructueu­ se collaboration entre les deux hommes, auteurs des scénarios de la Baronne de minuit (M itchell Leisen , 1939), de Ninotchka (Lub istch, 1939) avec Reisch , comédie à grand succès où Greta Garbo joue le rôle d 'une intègre commissaire politique de l'URSS bientôt courtisée et séduite par un Américain frivole (Melvyn Douglas) , puis de Fbr la porte d'Or (Leisen , 1941) et de Boule de feu (How ard Hawks , 1941).

En 1942, Wilder et Brackett veulent avoir un plus grand contrôle artis tiqu e sur les films qu'ils écrivent en duo: Brackett devient alors produc­ teur et Wilder réalisateur.

Leurs trois premiers films sont bientôt suivis du remarquable Assuran­ ce sur la mort (1944), expr imant à travers une trame policière , mêlant meurtres et escroquer ies à l'assurance, une vision sombre de la corruption et de l'insécurité américaines.

Dans ce film, exemple parfait du «film noir> >, règne une atmo­ sphère à la fois de désir, de cupidité et de peur.

Les oscars Le film suivant de Wilder , le Poison (1945) connaît un succès retentissant, qui lui vaut quatre oscars dont celui du meilleur film et du meilleur réalisateur.

Récit poignant sur l'alcoolisme , le film tire sa force et son intensité du point de vue qui nous est donné, celui de l'alcoolique lui-même: on partage ses tentatives désespérées pour cacher sa dépendance et ses bouteilles d'alcool ......

Scène du film Spéciale première (1974) , dans lequel Walter Matthau et Jack Lemmon incarnent respectivement un directeur de journal et son meilleur journaliste.

Ils se retrouveront en prison après avoir tenté de cacher un évadé afin de réaliser un scoop avec son histoire.

' Billy Wilder préparant le tournage d'une scène de Certains l'aiment chaud (1959) avec Marilyn Monroe et Tony Curtis.

Curtis , qui tente de courtiser Sugar, jouée par Marilyn Monroe , se fait passer pour un millionnaire possédant un luxueux yacht.

à ses amis désireux de l'aider.

Cinq ans plus tard, la collab oration Wilder-Brackett atteint son apo­ gée avec Boulevard du Crépuscul e (1950) , qui relate l'histoire d'un jeune scénariste désargenté d'Hollywood qui se lie à une ancienne star du muet depuis longtemps oubliée.

Histoire d'une séduction et d 'une chute, conflit entre deux générations , choc symbolique entre deux. »