WALLENSTEIN.
Publié le 23/05/2020
Extrait du document
Homme de guerre allemand. D'une famille protestante, il se convertit au catholicisme en 1606. Ayant levé des troupes à ses frais, il offrit ses services à Ferdinand II et joua un rôle de premier plan dans la guerre de Trente Ans (v.). En liaison avec les forces de la Ligue catholique, il défit Mansfeld, au service de la France, au pont de Dessau (25 avr. 1626), puis conquit toute l'Allemagne du Nord et força Christian IV de Danemark à signer le traité de Lübeck (1629). Les victoires du Suédois Gustave-Adolphe sur Tilly contraignirent Ferdinand II à rappeler Wallenstein, écarté un temps sous la pression des princes catholiques ; celui-ci chassa Gustave-Adolphe de Nuremberg, le poursuivit en Saxe, fut battu à Lützen (16 nov. 1632) mais Gustave-Adolphe trouva la mort dans la bataille. Wallenstein remporta sur les Suédois la victoire de Steinau (1633). Ferdinand II, redoutant la puissance militaire et les projets de Wallenstein, signa un décret le relevant de ses fonctions ; abandonné par plusieurs de ses officiers et par la plus grande partie de l'armée, Wallenstein cherchait à se réfugier chez les Suédois, quand il fut assassiné.
«
WALLENSTEIN.
Trilogie dramatique de l??crivain allemand Friedrich Schiller (1759- 1803), le premier et le plus
complexe des drames de sa maturit?.
La composition en fut laborieuse: Schiller con?ut l??uvre d?s 1791, alors
qu?il travaillait ? VHistoire de la guerre de Trente ans (*), dont il tira son sujet.
Mais, trop accapar? par ses
recherches historiques et ses m?ditations philosophiques, ce ne fut qu?en 1794 qu?il commen?a ? l??crire,
pour la reprendre en 1796 et l?achever en 1799.
Deux difficult?s majeures se pr?sentaient ? lui : d?une part
l?immense mati?re ? dominer, - le personnage de Wallenstein constituant le point de convergence d?int?r?ts,
d?hommes et de p?rip?ties multiples, dans un moment historique particuli?rement lourd de signification ;
d?autre part
la figure m?me du h?ros, en qui il avait vu d?abord un g?n?reux insoumis et qu?il finit par d?pouiller de tout
id?alisme pour ne le consi
d?rer que dans sa r?alit? d?homme, m? par la seule ambition du pouvoir et dont la ruine se r?v?le comme le
r?sultat de ses erreurs et non comme l?issue d?une in?luctable fatalit?.
De l??tude des tragiques grecs et de
Shakespeare, Schiller apprit ? concentrer l?action dans l?acte m?me du d?nouement et ? conf?rer aux
comparses, soldats et g?n?raux, une valeur typique, tout en respectant leur individualit?.
En outre, adoptant
une vision plus crue de la r?alit? et de ses lois inexorables, il campa un h?ros r?aliste, ?troitement riv? aux
?v?nements, dont
il pr?tend d?tourner le cours ? son profit, et qui sera finalement eniDOrt? par les forces au?il
a lui-m?me d?cha?n?es.
Ainsi naquit ce Wallenstein, partiellement inspir? du personnage historique.
Abandonn? une premi?re fois par l?Em- pereur, alors qu?il avait redress? une situation chancelante,
Wallenstein, ? l?heure du danger, n?en a pas moins r?pondu de nouveau ? l?appel de son prince ; mais cette
fois, anim? d?un esprit tout nouveau, il est r?solu ? ne souffrir aucune humiliation.
Ma?tre absolu de l?arm?e,
la victoire lui ayant donn? un pouvoir illimit?, une confiance in?branlable en son ?toile et une ambition.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓