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Voyages de Gulliver, les [Jonathan Swift] - Fiche de lecture.

Publié le 18/05/2020

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« 1 / 2 Voyages de Gulliver, les [Jonathan Swift] - Fiche de lecture. 1 PRÉSENTATION Voyages de Gulliver, les [Jonathan Swift] , roman satirique de Jonathan Swift, publié sans nom d’auteur en 1726, sous le titre Gulliver’s Travels. L’ouvrage se compose de quatre voyages distincts qui sont autant d’explorations fantaisistes de mondes imaginaires. 2 VOYAGES EN UTOPIES Embarqué comme chirurgien à bord d’un navire en partance pour les mers du Sud, Gulliver parvient, à la suite d’un naufrage, au pays de Lilliput, peuplé d’êtres humains de petite taille.

Après avoir été capturé, puis présenté au roi des Lilliputiens, Gulliver est remis en liberté.

Il peut alors s’initier aux coutumes des Lilliputiens.

Il apprend ainsi que la manière de casser les œufs constitue le motif de la querelle qui les oppose aux habitants d’une île voisine, Blefuscu.

Lilliput est d’ailleurs menacée d’invasion, mais les ennemis sont rapidement mis en déroute grâce à l’intervention de Gulliver.

La gloire de « l’homme-montagne » est pourtant de courte durée : ayant uriné sur le palais royal pour éteindre un incendie, il est accusé de crime par des courtisans jaloux de sa réussite.

Contraint de fuir le pays, il regagne l’Angleterre. Deux mois plus tard, il embarque à nouveau, mais son navire est pris dans une tempête.

Il pénètre alors à Brobdingnag, pays de géants auprès desquels il fait figure de Lilliputien.

D’abord recueilli par un fermier et protégé par la fille de celui-ci, il est ensuite acheté par la reine dont il gagne les faveurs.

Objet de curiosité pour les courtisans, il n’en reste pas moins, pour le roi, un confident politique avisé.

Gulliver dresse, à cette occasion, un tableau politique de l’Europe qui ne peut que faire frémir le monarque.

Son séjour est interrompu par l’intervention inopinée d’un aigle qui emporte, entre ses serres, la petite boîte qui lui faisait office de maison.

Lâché au milieu de l’océan, il est heureusement récupéré par un navire anglais qui le rapatrie. Le troisième voyage mène le navigateur à Balnibardi, territoire soumis à l’autorité d’une île volante, Laputa.

Il y découvre une académie où d’excentriques savants élaborent des théories incongrues.

Il poursuit jusqu’à l’île de Glubbdubdrid, peuplée par des magiciens, puis aborde l’île de Luggnagg dont les habitants sont désespérés d’être condamnés à l’immortalité. Au cours de son dernier voyage, Gulliver pénètre dans le pays des Houyhnhnms, magnifiques créatures chevalines, incarnation de la sagesse et de la beauté, qui ont constitué un modèle achevé de gouvernement politique.

Ceux-ci exercent leur domination sur les Yahoos, créatures dégénérées qui ressemblent étrangement à l’homme.

Malgré son apparence de Yahoo, Gulliver est accepté par un noble Houyhnhnm.

Mais l’assemblée des Houyhnhnms rejette cette alliance qui lui paraît contre nature et avilissante.

Gulliver est contraint de quitter le pays.

Après un voyage mouvementé, il regagne, une fois pour toutes, son Angleterre natale. 3 GRANDEUR ET PETITESSE DE L’HOMME À la croisée de différents genres tels que le roman d’aventures, le conte didactique ou le récit de voyages, les Voyages de Gulliver emprunte néanmoins sa matière narrative à un genre particulièrement en vogue depuis que More s’en est emparé : l’utopie.

La rêverie autour des mondes de nulle part permet en effet à Swift de façonner des modèles culturels et politiques spécifiques qui viennent éclairer, au fil de l’exploration, les défaillances ou les tares de la communauté européenne.

Chaque voyage est donc l’occasion d’un travail ethnographique qui n’échappe pas à l’analyse détaillée des langues en usage dans chacune des contrées visitées. À travers le personnage de Gulliver, c’est bien entendu l’Homme qui est victime du miroir déformant que Swift lui présente.

Évaluant son degré de sottise et de vanité, Swift pratique la satire sociale et politique de manière systématique, qu’il s’agisse de dénoncer l’ardeur belliqueuse des chefs d’État, l’intolérance religieuse ou le dévoiement dont sont l’objet les sciences.

Les deux premiers voyages sont, à ce titre, dans leur parallélisme même, des modèles d’ironie, soumettant le héros à un principe de relativité qui lui confère, tour à tour, omnipotence et dépendance.

En revanche, le ton s’assombrit nettement dans les deux derniers voyages, qui délaissent l’humour caustique au profit d’une réflexion beaucoup plus désespérée et cynique sur l’humanité.

S’il est encore possible de voir, à travers le destin du pays de Balnibardi, dominé par l’île volante de Laputa, une métaphore de la situation de l’Irlande asservie par l’Angleterre, le dernier voyage chez les Houyhnhnms cesse de référer à un problème particulier pour déboucher sur la vision plus large d’une humanité dégradée. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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