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Voyage au bout de la nuit, Céline : un avortement clandestin

Publié le 15/06/2022

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« Voyage au bout de la nuit, Céline : un avortement clandestin INTRODUCTION : Dès sa publication « Voyage au bout de la nuit » ; le roman de CELINE (1894-1961) a créé un scandale et les polémiques soulevés par l'emploi de la langue orale et la dénonciation d'une société abrutissant et humiliant l'homme sont immédiates.

Le style employé par Céline surprend autant qu'il effraie, d'autant plus que « Voyage au Bout de la Nuit » est le premier roman de Céline.

Voyage au bout de la nuit se divise en deux grandes parties.

La première présente les errances et les égarements de Bardamu, le narrateur aux prises avec les grandes questions de son époque : la guerre de 19141918 dans laquelle il s'engage, et dont il découvre les horreurs, le colonialisme, le modernisme, le progrès.

De malheur en déchéance, le héros malmené par les événements, découvre le monde et le fait découvrir aux lecteurs, avec une ironie et un cynisme grinçants.

Alors que la seconde relate du retour de Bardamu à Paris et de sa carrière de médecin. Ainsi, le texte qui nous a été donné de commenté est un extrait qui donne lieu à une scène d’un avortement clandestin, une jeune fille meurt d'une hémorragie et le médecin reste impuissant, passif et résigné ; face à une mère plaintive dont le vacarme la rend sourde à la souffrance de sa fille.

Le pessimisme de Céline se mue en cruauté, cette scène dramatique est traitée sur le ton de l'ironie tragique. Alors nous nous demanderons au cours de cette analyse, en quoi est-ce que cet extrait nous met face à la médiocrité humaine ? Nous verrons dans un premier temps l'originalité de l'écriture célinienne : dans ce début texte elle nous met un place un dialogue entre la mère et Bardamu, un dialogue feint et teinté d’ironie ; puis elle nous montre une dramatisation de la scène par la force poétique de sa description.

Et dans un second temps, nous verrons qu’il s’agit également de la mise en scène d’un spectacle affligeant ou nous sommes face à un homme résigné : nous sommes tout d’abord face à un médecin spectateur, puis face à un personnage qui manifeste au fur et à mesure de l’extrait d’une certaine forme de culpabilité et d’introspection mais qui reste malgré tout inactif. I- l'originalité de l'écriture célinienne. 1.

un dialogue feint et teinté d’ironie Dès le début du texte, nous somme mis face à une mise en scène de dispute entre la mère de la mourante, et le médecin : « elle le tenait le rôle capital » « Le théâtre pouvais crouler » ; « belle réplique » ; « elle s’en fout ait elle » ; « se trouvait bien et bonne et belle » : il est possible de déceler un champ lexical du théâtre :  « rôle capital», « théâtre », « réplique » ; nous sommes face à la notion baroque du « theatrum mundi » le grand théâtre du monde comparant la vie à un piece. »

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