Vous direz si selon vous le roman et le genre narratif ont seulement pour fonction de distraire le lecteur ?
Publié le 08/12/2021
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Dans son essai intitulé Le plaisir du texte, Roland Barthes déconstruit le plaisir procuré par la lecture d'une narration, qu'il ne craint pas d'assimiler à un strip-tease : en effet, le langage est érotique dans son dévoilement progressif, et toujours partiel. L'intrigue, mais aussi la phrase elle-même n'énoncent pas une réalité, elle ne font que l'évoquer, pour permettre au lecteur de se construire une représentation intime de la situation décrite, bien plus évocatrice, plus touchante que la même situation vécue. II L'écriture narrative en tant qu'engagement dans le réel. _Il va de soi que, de même que n'importe quel plaisir, cette faculté de l'écriture narrative n'est pas sans danger. On peut citer le cas des personnes atteintes d'un curieux syndrome, qui les rends littéralement malades et dépendantes à une certaine écriture. Les milieux littéraires comptent ainsi des individus à qui la lecture de tout autre auteur que Marcel Proust est devenue insupportable. Le principe de composition presque architectural de la phrase proustienne s'imprime si bien dans son lecteur qu'il en acquiert une puissance monomaniaque. Sans aller jusqu'à de telles extrémités, force est de constater que quiconque s'engage trop intensément dans un monde fictionnel ne s'en dégage par la suite qu'à grand peine. Ici le terme de « distraction » laisse apparaître son insuffisance : lire une prose narrative c'est dans une certaine mesure abdiquer le sens du réel. _Toutefois, la question posée, comprise dans son sens le plus immédiat, doit évidemment recevoir une réponse négative.
Dans son essai intitulé Le plaisir du texte, Roland Barthes déconstruit le plaisir procuré par la lecture d'une narration, qu'il ne craint pas d'assimiler à un strip-tease : en effet, le langage est érotique dans son dévoilement progressif, et toujours partiel. L'intrigue, mais aussi la phrase elle-même n'énoncent pas une réalité, elle ne font que l'évoquer, pour permettre au lecteur de se construire une représentation intime de la situation décrite, bien plus évocatrice, plus touchante que la même situation vécue. II L'écriture narrative en tant qu'engagement dans le réel. _Il va de soi que, de même que n'importe quel plaisir, cette faculté de l'écriture narrative n'est pas sans danger. On peut citer le cas des personnes atteintes d'un curieux syndrome, qui les rends littéralement malades et dépendantes à une certaine écriture. Les milieux littéraires comptent ainsi des individus à qui la lecture de tout autre auteur que Marcel Proust est devenue insupportable. Le principe de composition presque architectural de la phrase proustienne s'imprime si bien dans son lecteur qu'il en acquiert une puissance monomaniaque. Sans aller jusqu'à de telles extrémités, force est de constater que quiconque s'engage trop intensément dans un monde fictionnel ne s'en dégage par la suite qu'à grand peine. Ici le terme de « distraction » laisse apparaître son insuffisance : lire une prose narrative c'est dans une certaine mesure abdiquer le sens du réel. _Toutefois, la question posée, comprise dans son sens le plus immédiat, doit évidemment recevoir une réponse négative.
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