Vladivostok

« 1 / 2 226 Vladivostok 1 .

Tête de pont établie sur la mer du Japon à proximité de la frontière cninoise et de la frontière coréenne, face à· l'archipel nippon, Vladivostok constitllè dePlliS le XIX• siècle le bastion russe le pllis avancé sur Je Pacifique.

Ses voisins n'ont pas oublié ·le rôle que le tsar lui avait assigné : servir de base à toute l'e)QJ)ansiPn russe en Extrême-Orient.

La Chine n'hésite même plus à mettre en cause la valeur des traités qui ont cédé à la Russie tsariste une partie des territoires extrême-orientaux.

EUe semble avoir peu de chances de les récupérer, car, polK l'URSS, Vladivostok, capitale de la province maritime, présente un Intérêt stratégique èonsldérable.

Tout le ravi.taitlement de l'arrièl'&'pays dépend de Vladivostok, re1iée à la fois par la voie maritime et par le T1'811881bé­ rlen à la Russie d'Europe; 2 En 1860, les Russes décident d'Installer un port dans la baie de Zolotoi Rog (la Come d'Or), obtenue des Chinois deux ans plus tôt par le Traité d'Aigun.

Le premier navire venant d'odessa n'y arrivera qu'en 1879.

Viadi­ vostok, malgré une administration russe, demeure long­ temps encore une petite boutgade mandchoue, perdue à 10 000 kilomètres de Moscou.

Lorsque le Mur Nicolas Il inaugure en 1891 la construction du Transsibérien, un tiers de la population est d'origine asiatique.

Le Trans­ sibérien transforme cependant la situation : les colons affluent, la viJ.Ie s'agrandit et se modernise.

La perte de Pori·Arthur (1905) lui vaut une grande importance politique et mrlitaire.

Ce sera pour fes AUiés, durant la première guerre mondiale, .Je port de ravitaillement de la Russie d'Europe.

3 En 1914, ville cosmopolite et commerçante, Vladivos­ tok évoque un peu Shanghai.

Le haut négoce appartient aux Allemands ou aux Anglais, les banques aux Japonais, et les Chinois sont partout.

Dès la Révolution, les réfugiés blanc8, par dizaihes de miJ.Hers, viennent s'y échouer, le 2 / 2. »