Vincent VAN GOGH:MONTMARTRE.

« Vincent V AN GOGH MONTMARTRE Que Montmartre avait l'air pimpant il y.

a un siècle ! Pas de périphérique, pas de constructions anarchiques, juste des moulins et quelques fermes sur fond de verdure ...

A l'automne 1886, Van Gogh peint en plein air quelques vues de la butte Montmartre, des moulins et des carrières de gypse, qui étaient alors abandonnées.

Le moulin Le Radet, plus connu sous le nom de Moulin de la Galette, n'échappe pas non plus à son œil averti.

Son chevalet sous le bras, il arpente ainsi tout le quartier, produisant une série de toiles qui sont autant de témoignages sur le Montmartre d'il y a plus d'un siècle.

LE CONTEXTE Installé à Paris chez son frère, au 54 de la rue Lepic, Van Gogh, en cette année 1886, multi­ plie les rencontres: par l'intérmédiaire de Theo, qui avait essayé de vendre quelques­ unes de ses œuvres, il fait la connaissance de Pissarro, lequel se montre très impressionné par les tableaux du peintre hollandais, notam­ ment par les Mangeurs de pommes de terre.

Comme toujours, Pissarro ne ménage pas ses conseils à l'artiste; l'encourageant vivement à poursuivre son travail et lui conseillant d'utiliser des couleurs plus claires, conseil qui sera lar­ gement suivi.

Vincent est également présenté à Armand Guillaumin, qui redoute ses colères, tout en l'appréciant beaucoup 1 So~vent ,, leurs conversations dégénèrent, car Van Gogh est incapable de mOdérer ses sentiments, même La Pla ce Clichy, vue depui s la rue d 'Amst erdam .

A deux ~s des cabarets o ù Vincent et ses amis passaient leurs nuits.

Vincent V AN GOGH 1853-1890 • Montmartre: la carrière, ks mouUns • Huile sur toile 56 cm x 62 cm • Non signé • Peint en octobre 1886 • Localisation: Amsterdam, Rijksmuseum Vincent Van Gogh s'il reconnaît ses défauts: «Je ne peux pas toujours me tenir tranquille; mes convictions font tellement partie de moi que, parfois, c'est comme si elles me prenaient la gorge.

» LE LIEU Lieu mythique, lieu magique, Montmartre a fait couler beaucoup d'encre.

L'histoire de la butte remonte au moins au Xli• siècle, puisque un couvent y était établi rue des Abbesses.

Aux XVII• et XVIII" siècles, des ca rrières de gypse étaient exploitées, entour ées de mou­ lins où l'on broyait le silex ou le gra i n.

Mais, au début du XIX• siècle, cette exploitat ion dut cesser, car les kilomètres de ga le r ies souter­ raines menaçaient de faire etto nd rer la col- · line.

Les ailes des moulins arrêtèrent donc définitivement de tourner.

Au XIX• siècle, Montmartre est associé à la vie de bonhème: les éérivains, les artistes s'y pressaient, même au temps des roman tiq u es.

Hector Berlioz, le poète Gérard de Nerval y avaient leurs entrées.

Aujourd'hui, il subsis te de-ci de-là de petits coins de verdure, et l'on cultive encore quelques lopins de vigne, dont on fait chaque année les vendanges ...

LA COTE Bouquet de fleurs, une huile sur toile peinte à Paris en 1886, a trouvé preneur à New York en 1993 pour 1,35 million de dollars (7 ,5 millions de francs français ).. »