Vincent VAN GOGH:L'IRIS.

« 1889 Hollande POSTIMPRESSIONNISME PAYSAG E Vincent VAN GOGH L'IRIS Un simple massif d'iris suffit pour redonner goût à la vie à Van Gogh lors de son internement à l'hospice d'Arles.

Lorsqu'il arrive à Saint­ Rémy, il croque les mêmes fleurs dans le jardin de l'asile.

En mars 1889, Van Gogh est interné à l'hos­ pice d'Arles, à la suite de l'intervention de ses voisins, qui s'inquiètent de son comportement bizarre.

Signac lui rend visite, ce qui le récon­ forte beaucoup.

Pour lui témoigner sa grati tude , il lui donne une toile récente, Nature morte aux harengs saurs.

En avril, on l'autor ise à sortir pour peindre dans les vergers.

«Je vais bien de ces jours- ci, sauf un certain fond de tristesse vague difficile à définir -mais enfin, j'ai plutôt pris des forces physiquement au lieu d'en perdre , et je travaille », écrit-il à Theo.

Mais, redoutant de nouvelles crises hal­ lucina to i res, il demande d'être admis à l'as ile de Saint-Rémy-de-Provence.

Cette période d'internement sera très productive: il peindra en effet plus de cent cinquante toiles, dont une centaine de paysages.

L 'ŒUVRE Van Gogh adopte une vue légèrement plon­ geante sur ce bouquet d'iris, croqué juste avant son départ pour Saint-Rémy.

Une seule fleur d'un bleu vif a ouvert ses pétales, alors que les autres sont encore en bourgeons.

Leurs longues tiges se déploient gracieusement sur toute la surface de la toile.

Les feuilles épais­ ses, cernées de noir, semblent protéger les iris fragiles.

Une herbe drue, traitée avec d'innom­ brables touches fragmentées , sert d'écrin à ce bouquet solitaire.

Quelques fleurs jaunes, sur ce fond vert, apportent une note de gaîté à la toile.

Dans un œuvre consacré essentiellement aux paysages, Van Gogh a fait peu de place LA COTE Rares sur le marché , les huiles de Van Gogh se négocient aujourd'hui entre 1,3 million de francs français (235 000 dollars) et 55 millions de francs français (10 millions de dollars).

Une toile de la même époque, Nature morte, branche d 'amandier, a été vendue 11,72 millions de francs français (2 millions de dollars) à Londres en 1992.

Vincent VAN GOGH 1853-1890 • L'Iris • Huile sur toile 62,2 cm x 48,3 cm • Non signé • Peint en 1889 • Localisation: Ottawa, National Gallery of Canada aux fleurs : en dehors de ses célèbres Tourne­ sols et des iris, il a cependant croqué des roses, des fleurs d'amandier, des pensées, des œillets, des zinnias, des glaieuls et des bleuets.

Mais ces dernières œuvres sont, à tort ou à raison, considérées comme mineures .

LA CRITIQUE Le tableau n'a été vu que tardivement par le public et la critique.

«Il suffit de comparer aux Tournesols les Iris de mai 1889 et les Roses blanches de mai 1890 ( ...

) pour voir aussitôt le changement de style.

Luxuriante , mais dominée , rompue de tonalités silen­ cieuses , intimes , la couleur n'impose plus son évidence magique, autonome.

Elle est assujet­ tie à la vibration linéaire, aux nervosités sinueuses du contour qui trahissent l'anxiété nouvelle de l ' artiste et son pathétique effort pour la surmonter », écrit Jean Leymarie.

Les ir is ont beaucoup inspiré Van Gogh .

Ici, détail d 'un autre tab l eau , de 1890 , conservé à la fondat i on Van Gogh à Amsterdam .

~. »