Vincent VAN GOGH:LES ROULOTTES.

« Vin c ent V AN GOGH LE S ROULOTTES En arrivant à Arles, Van Gogh, le nordique reçoit un grand choc.

La lumi ère l'ébl ou it, les c ouleu rs lu i sauten t a u visa ge.

Il so rt définitivement de la vision impre ssionni ste du monde.

« Ce Midi ! Ce jaune ! Cette luminosité qui ne se pouvait comparer à rien.

» julius Meier­ Graëffe traduit ainsi ce que ressent Van Gogh.

Dès lors, la technique du peintre s'embrase.

«Pour lui, continue le critique, la couleur est le tremplin qui lui permet le saut au - delà de la nature.

Le ton local est un simple point de déport.» L'ŒUV RE Dans les rares moments où il ne peint pas, Van Gogh dévore des livres et écrit jour après jour ses impressions, qu'il envoie comme des bouteill es à la mer à son frère Theo.

«Ah, je souhaite toujours que le jour viendr a où tu sentiras le soleil du Midi, écrit-il au moment où cette toile a été peinte.

En fait d'études, j'ai deux études de chardons dans un terrain vagu e, puis une étude d'une halte de forains, voitures rouges et vertes.» LE TAB LEAU Ce sont les deux teintes opposées des rou­ lottes qui frappent d'abord l'œil.

Van Gogh les a placée s au second plan pour mieux en souligner la force.

l'attelage a des formes bringueba l antes, presque en rupture de force, aussi tendues que la manière de peindre de l'artiste.

l'ensemble est resserré sur lui-même et présenté un peu comme les élém~nts d'une nature morte.

l'impression de déséquilibre qui s'en dégage est compensée par la longue ligne horizontale du mur g~i traver~e toute la toile et le trait blanc oblique qu1 rompt la monotonie du premier plan.

LA COTE Les principales œuvres de Van Gogh se trouvent aujourd'hui dans des musées.

De rares huiles passent cependant en vente publique.

Tête de paysanne a trouvé acquéreur pour 1,99 million de francs français (360000 dollars) en 1993.

Un Bouquet de fleurs a atteint 7,6 millions de francs français (1,4 million de dollars).

Vlnœn t V AN GOGH 1853- 1890 • Les RotdotUs, ou c.,_IMIII de ~ • Hui le sur toile 45 cm x: 51 cm • Peint en 1888 • Localisation: Pari s, mus& d'O rsay LE SUJET Ces forains sont sans aucun doute des gitans se renda nt au pèlerinage des Saintes-Maries ­ de-la-Mer.

Chaque année, le 24 mai, ils sont des dizaines de milliers à venir célébrer le culte de Sara, l'humble serva nte égyptienne qui, dit-on, avait accompagné la sœur de la Vierge Marie et la mère des apôtr es jean et jacques dans leur évangélisation de la Camargue.

Van Go gh, avec son tempéra­ ment mystique, ne pouvait que se sentir en osmose avec ce peuple rejeté de tous et qui n'avait le droit d'occuper les Saintes-Maries que pendant les quelques heures que durait la cérémonie.

L'HIS TOIRE .

Cette toile a fait partie de la collection de Paul Rosenberg, avant de figurer dans celle de Raymond Koechlin.

A sa mort, elle fut léguée à l'État avec d'autres chefs-d'œuvre de la période impressionniste.

Marchant seul sous le soleil, son matériel sous le bras , Van Gogh , sur une route de Tarascon, suit son destin.. »