Vincent VAN GOGHLE JARDIN DU POSTELe jardin public d'Arles, cher à Van Gogh, lui inspire une toile à la fois sobre et émouvante.

« 1888 Hollande POSTIMPRESSIONNISME PAYSAGE Vincent V AN GOGH LE JARDIN DU POÈTE Le jardin public d'Arles, cher à Van Gogh, lui inspire une toile à la fois sobre et émouvante.

Cette œuvre et trois autres compositions d'une même série étaient destinées à décorer la chambre de Gauguin , dans la maison du peintre.

Après le jardin du presbytère paternel à Nue­ nen, les jardinets de Montmartre ou de ban­ lieue, le peintre brosse une série de parcs à Arles.

Le jardin public situé près du théâtre antique est un de ses motifs préférés .

L'ŒUVRE Cette troisième composition de la série jardin du poète a été peinte au début de l'automne, au moment où le feuillage des arbres commen ­ ce à se teinter de jaune.

La promenade de ces deux amoureux dans un cadre à la fois pai­ sible et mélancolique nous émeut curieuse­ ment.

Leurs figures semblent presque minuscules à l'ombre du « sapin bleu - vert immense » qui déploie ses branches au-dessus d'« une pelouse très verte », pour reprendre les propres mots de l'artiste.

La femme est vêtue du costume traditionnel des Arlésiennes, si chères au peintre.

L'allée de sable , traitée avec des touches irrégulières en pâte épaisse, donne une vivacité inattendue à la toile.

A l'arrière-plan, un parterre de fleurs ajoute une note vermillon à un échantillon de verts très varié.

Nul doute que Gauguin apprécia ces vues paisibles.

Il put les accrocher aux murs de sa chambre, au côté des fameux Tournesols .! Fidèle à une techn ique impress ionniste , Van Gogh nous laisse une série de mêmes motifs.

Ici, L'Entrée du iardin publ ic , peint la même année.

Vincent V AN GOGH 1853-1890 • Le Jardin du poète • Huile sur toile 73cmx92cm • Non signé • Peint en 1888 • Localisation : collection privée • Expositions: Paris, 1908; New York, 1948; Washington, 1980 LA CRITIQUE Les peintres reconnurent l' immense talent de Van Gogh bien avant les critiques.

« Van Gogh est personnel plus qu 'aucun.

Amou­ reux des Japonais, des Indiens, des Chinois, de tout ce qui chante, rit, vibre, il trouva chez ces artistes innés les surprenantes tech­ niques de ses harmonies , les extraordinaires envolées de son dessin, comme au fond de lui-même les délirants cauchemars dont il nous opprime sans relâche », écrit Émile Bernard.

L'HISTOIRE Le tableau a fait partie de la collection jacob Goldschmidt .

Acheté pour 370 000 dol­ lors par le collectionneur Henry Ford Il en 1958, il a été revendu 5,2 millions de dollars à un collectionneur anonyme en 1980.

LA COTE Un tableau de la même année, Nature morte, branche d'amandier , a atteint 11,7 millions de francs français (2 millions de dollars) lors d'une vente aux enchères à Londres, en 1992.

Mais certaines œuvres majeures dépassent plusieurs centaines de millions de francs (dizaines de millions de dollars).

Même un dessin de l'artiste peut coûter plus de 2 millions de francs (360 000 dollars).

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