Vincent VAN GOGH:L'ARLÉSIENNE.

« 1888 Hollande POSTIMPRESSIONNISME PORTRAIT Vincent V AN GOGH L'ARLÉSIENNE A sa grande joie , Van Gogh trouve enfin '!ne Arlé.si~nne qui ~ccepte ~e poser pour lui.

En quelques coups de pmceau , tl Immortalise Mane Ginoux, tenancière du café de la Gare , à Arle s ...

Pendant le séjour de Gauguin chez Van Gogh à Arles, ce dernier brosse deux ver­ s ions de sa célèbre Arlésienne e t quatre autres portraits du même modèle , d'ap rès un dessin de Gauguin.

La première Arlés ienne , co nservée au musée d'Orsay, a été peinte en moins d'une heure.

On imag ine facilement l 'exas pérati on de Ga ug uin , qui passait des heure s à tra vai ller sur ses toiles.

l'ŒUVRE Van Gogh cherchait depuis longtemps à faire le por trait d'une Arlésienne dans son costume traditionnel.

Mais il se heurtait constamment au refus des habitantes .

Beaucoup plus à l'aise en socié té, Gauguin convainc Marie Ginoux, épouse d'un cafetier , de leur serv i r de modèle .

Le café de la Gare était fréquenté par des pros­ tituées.

Van Gogh feint d'ign o rer la complai ­ sance de la tenancière et la repr ésente comme une Arlésienne parfaitement respectable.

«J'ai enfin une Arlésienne, fond citron pâle, le v isage gris, l' habillement no ir , no ir , no ir, du bleu de Prusse tout cru.

Elle s'appuye sur une table verte et est ass ise dans un fauteuil de bois orangé », écrit-il.

Dan s cette première vers ion, on est pourtant frappé par la mine maladive du modèle.

Le jabot vert pâle et la robe som bre mette nt en Ayan t e nf in t rouvé d es mod è les, Van Gogh peu t les pla cer dans ces jard in s qu 'il a ima it tan t (Souven ir du iardin à Etten , 1888 }.

Vincent V AN GOGH 1853-1890 • L'Arlésienne • Huile sur toile 92,5 cm x 73,5 cm • Non signé • Peint en 1888 • Localisation: Paris, musée d'Orsay valeur son teint gris verdâ tre.

Les lèvres et la main jaun es, qui rappellent le fond citron, s oulignent aussi son aspect morbide.

Les gants et l 'ombrel le, traités en petites touches nerveuse~, suggèrent les ~ré t~n tions bour­ geoises d une femme hab1tuee a une compa­ gn ie parfois douteuse.

Dans la seco nde versi on , conse rvée au Metropolitan Museum of Art de Ne w York , ces accesso ire s so nt re mpla cés par deux livres posés s ur la table.

Mais le vis age du modèle est radi caleme nt différent: son teint gris fai t place à une carnati on mate, beau­ coup plus saine.

La femme vieill ie, presque hagarde , du premier portrait se transforme _en une figure à la fois plus jeune et plus typee.

Mais, en perdant son aspect pathétique, elle n'a plus la même faculté de nous émouvoi r.

l'HISTOIRE Le tableau a été acquis par la ga lerie Tan­ guy , puis par Amédée Sc huffenecker , avant de rejoindre la co lle c tion Zimmermann.

Il a ensui te appar tenu à Théo Ste rnh eim, pui s à la future baronne de Goldsch midt -Ro thschild.

Sous réserve d'usufruit , il est en tré au jeu de Paume en 197 4 et est aujourd'hui exposé au musée d'Orsay .

LA COTE II est très rare de trouver des portraits de Van Gogh dans les ventes aux enchères.

Un Autoportrait de la même année a atteint la somme fabuleuse de 137,28millions de francs français (25 millions de dollars) dans une vente aux enchères à New York, en 1990.

Un simp le dessin de l'artiste peut coûter plus de 190000 FF (34 000 dollars).

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