Vincent VAN GOGH:LA SIESTE.

« POSTIMPRESSIONNISME 1889-1890 HoiiQnde ------------------------------~ SCÈN E DE G E NR E Vincent V AN GOGH LA SIESTE Van Gogh vouait une admiration sans bornes à Millet.

Pendant son séjour à l'asile de Saint-Rémy-de-Provence, il exécute vingt-quatre copies des œuvres du peintre, dont Lq Sieste.

En mai 1 889, Van Gogh, en proie à des cr i­ ses hallucinatoires, est interné à l'asile de Saint-Rémy-de-Provence.

Aucun médecin ne semble en mesure de le soigner, et, une fois de plus, le peintre se réfugie dans le travail.

Mais , las de toujours créer des œuvres origi­ nales, il se fait plaisir en copiant des maîtres comme Doré, Daumier , Delacroi x et surtout Millet, qu 'il a tou jours admiré.

«Je trouve que cela apprend et surtout parfois console », écrit-il à son frère Théo.

L'ŒUVRE Van Gogh réalise cette copie d'après un bo is gravé de Jacques-Adrien Lavieille, lui-même inspiré d' une des Ouatre Heures de la iour­ née dessinées par Millet.

« On nous demande à nous autres peintres toujours de composer nous-mêmes et de n'être que des composi ­ teurs ( ...

) Je pose le blanc et noir de Dela ­ croix ou de Millet ou d'après eux devant moi comme motif.

Et puis j'improvise de la cou­ leur, mais bien entendu pas tout à fait étant moi , mais cherchant des souvenirs de leurs tableaux, ça , c' est une interprétation à moi », écrit-il à Théo.

Ainsi , loin de se contenter de copier Millet , Van Gogh cherche à «traduire dans une autre langue -celle des couleurs -les impressions de clair-obscur en blanc et noi r».

Tâche appa- Bergère dormant par Mill et.

Se retournant vers les classiques, Van Gogh utilisera des personnages de Mill et pour composer sa Sieste .

Vincent VAN GOGH 1853-1890 • La Sieste, ou La Méridienne • Huile sur tolle 73 cm x 91 cm •Non signé • Peint en 1889-1890 • Localisation : Paris, musée d'Orsay remment aisée, qui lui demande en réalité beaucoup de temps et d'efforts .

Tout en respec­ tant fidèlement l'œuv re de Millet, Van Gogh la transforme par la liberté de sa facture, l'harmo­ nie de s tons bleus et or , et la var iété des touche s lisses, croisées et hachurées .

Homma­ ge sincère et profond qui, l'espère-t-il, rendra l'art de Millet plus acces sible au grand public.

LA CRITIQUE Les critique s mirent beaucoup de temps à reconnaître le génie de Van Gogh.

«Vincent Van Gogh ( ...

) n ' est pas seulement un grand peintre , enthousiaste de son art, de sa palette et de la nature, c'est encore un rêveur, un croyant exalté , un dévoreur de belles utopies, vivant d'idées et de songes », écrit Albert Auri er qu elque s mois avant la mort de l'art i ste .

L'HISTOIRE Le tableau appartint à johanna Van Gogh­ Bonger , belle-sœur de Vincent, avant d'être aç:qui s par des co llectionneurs.

Il fut donné à l' Etat françai s en 1952 .

Exposé au jeu de paume , i.l se trou ve aujourd 'hui au musée d'Orsa y.

LA COTE Les tableaux de Van Gogh figurent parmi les œuvres les plus prisées, aussi atteignent-ils des prix records.

Une toile de la même époque, Jardin à Auvers, a été adjugée 55 millions de FF (env.

10 millions de dollars) à Paris, en 1992, parce que interdite de sortie du territoire.

Sinon, les experts en auraient attendu ...

300 millions de FF (env.

54,5 millions de dollars)! ~ 0 il E .;]. »