Vincent VAN GOGH:LA GRANDE BERGÈRE ASSISE.

« POSTIMPRESSIONNISME 1889 Hollande --------------------------·--------- PORTRAIT Vincent V AN GOGH LA GRANDE BERGÈRE ASSISE Pendant son séjour à l'asile de Saint-Rémy, Van Gogh est autorisé à se promener dans la campagne, sous la surveillance d'un gardien.

Il en profite pour croquer une bergère à la fois lasse et songeuse.

Lorsqu'il arrive à l'asile en mai 1889, Van Gogh se sent curieusement à l'aise parmi des malades encore plus gravement atteints que lui.

« Je t'assure que je suis bien ici », écrit-il à son frère Thé o.

Une fois de plus, il se réfugie dans le tra­ vai l.

«Je lutte de toute mon énergie pour maîtriser mon travail, me disant que si je gagne , cela ce sera le meilleur paratonnerre pour la maladie », aioute+il.

Sa période d'internement se révèle particulièrement fécon­ de: il peint plus de deux cents tableaux, notamment des fleurs, des arbres, des champs et des portraits.

L'ŒUVRE Van Gogh s'est touïours senti proche des pay­ sans et des bergers, qu i vive nt en communion avec la nature.

On le sent touché par cet être simple, à l'aspec t presque naïf, qui serre un long bâton dans sa main rugueuse.

Son visage blafard tranche contre sa robe bleue et sa cape cobalt, cernées de noir.

Sin­ gulièrement, les moutons, sur la gauche, se dis­ tinguent mal du vaste champ, semblable à une mer agitée.

Le ciel tourmenté, traité à grand renfort de touches s triées , révè­ le une fois de plus l 'ango isse du pein tre.

A l'arrière-plan, deu x arbres iaunes égaient l'horizon.

L 'artiste LA COTE Il faut compter entre 2 millions de francs français Vincent VAN GOGH 1853-1890 • La Grande Bergère assise • Huile sur toile 53 cm x 41,5 cm • Non signé • Peint en 1889 • Localisation: Bâle, collection Van Hirsch adopte une palette réduite au bleu (azur , ou tre­ mer et cobalt), au iaune d'or et au blanc, pi­ qués de quelques notes vertes et roses au premier plan .

Fasciné par les oeuvres de Mil­ let, il réalisera aussi pendant son séïour à Saint-Rémy de nombreuses copies de paysans au travail.

LA CRITIQUE Jean Ley marie résume parfaite m e nt la place de Van Gogh dans l'his toire de la pe inture: «Cézanne est le fondement de l'art moderne,· Van Gogh en est la torche brûlante ( ..

.

) .

Météore embrasant le ciel de la peinture et consumé dans sa propre fulguration, il réin­ carne pour nous, dans sa trajectoire éblouis­ sante et tragique , le mythe de Phaéton», écrit-il.

(360000 dollars) et 55 millions de francs français (10 millions de dollars) pour s'offrir une huile du maître.

Un portrait antérieur, Tête de paysanne, a changé de main pour 2,06 millions de francs français (375 000 dollars) au cours d'une vente aux enchères à Londres en 1993.

Un simple dessin de l'artiste coûte au minimum 360 000 FF (65000 dollars).

A côté des toiles où il faisait e x ploser la couleur , Van Gogh exerçait la minutie de son trait de plume sur des dessins préparatoires (Laboureur dons un champs près d 'Arles) .

L. »