Vincent VAN GOGH:HÔPITAL SAINT-PAUL A SAINT-RÉMY-DE-PROVENCE.

« 1889 Hollande POSTIMPRESSIONNISME PAYSAGE Vincent V AN GOGH HÔPITAL SAINT-PAUL A SAINT -RÉMY-DE-PROVENCE C'est pendant son séjour à l'asile Saint-Paul, près de Saint-Rémy-de­ Provence, que Van Gogh peint cette somptueuse toile.

Il l'offrira à son médecin, qui ne le guérira pourtant pas.

A sa demande, Von Gogh se fait interner le 8 moi 1889 à l'hôpital Saint-Poul-de-Mauso­ le, à 2 km de Saint-Rémy.

Peu de temps au­ paravant, il s'es t tranché le lobe de l'oreille lors d'une crise de démence , à Arles.

Il restera enfermé près d' un on sons recevoir de thérapie bien définie.

Son médecin trai­ tant , le docteur Peyron , diagnostique seu le­ ment des crises d' épilepsie à intervalles fréquents .

L 'ar tiste rassure son frère Théo, qui s'inquiète pour lui : «Je voudrais te dire que je crois avoir bien fait d'aller ici , d' abord en voyant la réalité de la vie des fous, des toqués divers dans cette ménagerie , je perds la crainte vague, la peur de la chose .

Et, peu à peu, puis arriver à considérer la folie en tant qu'étant une maladie comme une autre», lui écrit-il.

l'ŒUVRE Pendant son séiour , Von Gogh trouve un réconfort provisoire dons le travail.

Il peint l 'asile, ses longs couloirs , ses iardins et l es champs voisins.

L'entrée de l' hôpital, domi­ née au premier plon par un immense pin menaçant, est une de ses œuvres les plus connues de l'époque.

Le bâtiment est relégué à l'arrière-plon , comme pour diminuer son importance.

Le personnage posté sous l'arbre semble en déséquilibre sur un sol glissant.

Pendant tout s o n i n terne ment volontaire, Van Gogh peindra le parc de ['as ile à de nombreuses repri s es.

Vincent VAN GOGH 1853-1890 • Hôpital Saint-Paul à Saint-Rémy-de- Provence • Huile sur toile 63 cm x 48 cm • Non signé • Peint en 1889 • Localisation: Paris, musée d'Orsay C'est la deuxième version de ce tableau, qu ' il avait déià peint sous le même ongle , mois de plus loin, en iuillet.

LA TECHNIQUE Comme dans de nombreuses outres toiles de cette époque , l'angoisse de l'artiste est sen­ sible dans ses longues touc hes, semb lables à des stries.

L 'utilisation d'une pâte de plus en plus épaisse , qui relie tous l es élém ents du décor , donne une réalité presque inquiétante ou tableau.

L'impression de malaise, accen­ tuée par l'association brutale de tons ioun es, mordorés et bleus, est à son comble.

l'HISTOIRE Von Gogh donna la toile au docteur Peyron.

Elle fit ensuite partie de la collection Marie Gosquet , qui l'aurait reçue du fil$ du méde­ cin.

Acquise par la galerie Bernheimjeune, à Paris, puis par le marchand berlinois Paul Cassirer , elle entra alors dans la collection Kallmann.

On la retrouve ultérieurement à Paris , à la galerie Bignou, puis à Bâle, dans la collection Witzinger .

Achetée par Max et Ros y Kogonovitch, elle fit partie d'une dona­ tion ou musée du Jeu de paume, puis fut trans­ férée à Orsay.

LA COTE Rare s sont les œuvres dont la cote atteint de s s ommets aussi vertigineux qu'un Van Gogh.

Ses toile s de dimensions moyennes coûtent de 13 à 55 millions de francs.

Mais son Portrait du docteur Gachet battit tous les record s en 1990, puisqu 'il fut vendu 429 million s de francs , à New York.

L. »