Vincent Van GOGH:AU SEUIL DE L'ÉTERNITÉ.

« 1890 Hollande POSTIMPRESSIONNISME PORTRAIT Vincent Van GOGH AU SEUIL DE L' ÉTERNIT É Assis sur une chaise de paille, un vieillard pleure, la tête dans les mains, les poings fermés.

Image déchirante du désespoir et de la solitude, c'est tout le destin de Van Gogh qui est résumé ici, le destin d'un artiste qui ne tardera pas à rejoindre l'éternité.

En ce début du mois de mai 1 890, Van Gogh est toui ours à l'asile de Saint-Rémy-de­ Provence.

En avril , une nouvelle crise a eu raison de ses espoirs d'être un iour définitive­ ment guéri.

Pourtant, grâce à son insistance, il partira pour Auvers, via Paris, le 17 mai .

LE CONTEXTE En ianvier 1 890 est paru au Mercure de Fronce l'article d'Albert Aurier -poète mys­ tique et critique d'art -intitulé «Les Isolés: Vincent Van Gogh».

Enthousiasmé , littérale­ ment transp orté par la peinture de l'artiste hol­ landais, Aurier termine son article ainsi: «Ce robuste et vrai artiste , très de race , aux mains brutales de géant, aux nervosités de femme hystérique , à l'âme illuminée, si origi­ nal et si à part au milieu de notre piteux art d'aujourd 'hui , connaîtra-t-il un [our- tout est possible - les joies de la réhabilitation , les cajoleries repenties de la vogue? Peut-être.

» A cet article Van Gogh répondit en remer ­ c iant Albert Aurier, puis, au mois de mai, quand sa crise fut passée, il écrivit à The o, lui demandant : « Prie M.

Aurier de ne plus écri­ re des articles sur ma peinture, dis- le lui avec «La -·-··=...,,.

tristesse durera ! toujour s», d it un jou r Van Gogh à son frère Theo .

Le génial artiste ra voyait partout , âans un champ de blé comme chez les êtres """"~-· -.....; ...:~ les plu s abattus.

Ic i, Sorro w (« chagrin » ), un dessin ~'~-~ de 1884.

Vincent V AN GOGH 1853-1890 • Au seuil de l'éternité • Huile sur toile 81 cm x 65 cm • Non signé • Peint en 1890 • Localisation : Otterlo, Rijksmuseum Krôller-Müller insistance, que d' abord il se trompe sur mon compte puisque réellement je me sens trop abîmé de chagrin pour pouvoir faire face à de la publicité .

Faire des tableaux me dis­ trait , mais si j'en entends parler, cela me fait plus de peine qu'il n'en paraît.

» L'ŒUVRE Ce tableau est le dernier qu'ait peint Van Gogh avant son départ pour Auvers-sur-Oise .

Il reprend un thème qu'il avait déià représenté huit ans auparavant dans un dessin au crayon et une lithographie .

Ces deux version s se trou­ vent au Riiksmuseum . Vincent Van Gogh d'Amsterdam.

Assis près d'un feu qui brûle dans l'âtre, un viei llard pleure, la tête entre les mains .

Seul, sans personne qui puisse remé­ dier à son désespoir, à l' image de Van Gogh , impuissant à se faire comp rendre d'autrui .

A La Haye , en 1882, le peintre avait déià réalisé un dessin qui s'intitulait Sorrow («chagrin» en anglais), où l'on voya it une ieune femme , la tête entre les bras, accablée du même désespoir devant les cruautés de l'existence .

LA COTE Très peu de toiles de Van Gogh passent en vente publique.

Une aquarelle a atteint 1,5 ~illion de francs français (270000 dollars) en 1993, et les dessins à l'encre se sont négociés entre 360000 FF (65000 dollars) et 1 million de francs français (180000 dollars).

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