VILAR, Jean (1912-1971) ComÈdien, metteur en scËne Un soir de 1932, Jean Vilar, ,gÈ de vingt ans, Ètudiant en littÈrature ?
Publié le 17/05/2020
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VILAR, Jean
(1912-1971)
Comédien, metteur en scène
Un soir de 1932, Jean Vilar, âgé de vingt ans, étudiant en littérature à la
Sorbonne, assiste à une répétition du Richard III de Shakespeare
interprété et mis en scène par Charles Dullin.
Cet instant est capital pour
Vilar mais aussi pour le théâtre français contemporain : le jeune homme
ébloui, découvre sa vocation.
Il sera comédien et metteur en scène.
Côté
cour et côté jardin.
Il croise Jean-Louis Barrault , Jean Desailly.
Après le
début de la guerre et son service militaire, il entre dans une troupe
itinérante, La Roulotte , puis crée la sienne, La Compagnie des Sept .
Ce
comédien, héritier de Jouvet et de Dullin dont il a adopté le style retenu,
intense, avec un phrasé sobre presque monocorde, qui impose des
personnages obsédants ou torturés avec une absence totale d’effet, cet
acteur né ne peut se contenter de la scène.
Il a en tête l’idée d’un théâtre
pour tous, une fête des yeux et des oreilles, une découverte des textes,
des lieux scéniques vastes et des foules rassemblées.
En 1945, Meurtre
dans la cathédrale de T.S.
Eliott dont il interprète le rôle principal,
impose son style, et ses idées.
Deux ans plus tard, il crée le Festival
d’Avignon, reflet parfait d’un théâtre rêvé et partagé.
En les jouant dans
la cour d’honneur du Palais des papes, il redonne jeunesse et lustre aux
classiques : Shakespeare, Corneille ,Musset ,Molière .
Et pour lui, tous
les comédiens qui comptent viennent à Avignon : Maria Casarès, Gérard
Philipe ,Jeanne Moreau , Daniel Sorano, Alain Cuny… Pour le public,
Avignon est une surprise totale, un émerveillement inoubliable, année
après année.
Dans la foulée, Jean Vilar se voit confier en 1951, le
Théâtre National Populaire.
Sa première saison se passe à Suresne : Mère
Courage de Brecht, Le Cid, un gala de Maurice Chevalier et des lectures
de textes, des conférences, des débats.
Vilar se multiplie, il ne reste pas à
Paris, le TNP bouge : chapiteaux dans les campagnes, dans les usines,
tout en s’ancrant dans le grand vaisseau du palais de Chaillot.
Le succès dépasse toutes les prévisions, on vient voir Gérard Philipe
jouer Lorenzaccio devant une salle comble, mais aussi les mises en
scènes de Vilar : Caligula de Camus ,La Ville dont le Prince est un
enfant de Montherlant et La résistible Ascension d’Arturo Ui de Brecht,.
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