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Vietnam (1990-1991): Confirmation de l'ouverture économique

Publié le 30/09/2020

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« Vietnam (1990-1991): Confirmation de l'ouverture économique La politique de rénovation (Doi Moi), décidée par le VIe congrès du Parti communiste du Vietnam (PCV), est entrée dans sa cinquième année en décembre 1990.

L'étape a été marquée essentiellement par deux phénomènes dont les conséquences, à la mi-1991, n'étaient pas encore toutes prévisibles pour la transformation du pays: le développement de contradictions politiques intérieures, et l'ouverture économique au monde capitaliste. Premier constat, la tenue du VIIe congrès du PCV a déjà été retardée à deux reprises en 1991, signe de très fortes tensions et désaccords dans la direction. L'année 1990-1991 a encore été marquée par des actes répressifs.

En mai 1991, l'écrivain Zuong Thu Huong, une jeune femme exclue du Parti en 1990 pour avoir dénoncé l'oppression des Vietnamiens, était emprisonnée.

Peu après, la rédactrice en chef d'un des journaux les plus vivants (Tuôi tre/Jeunesse) était révoquée pour avoir reproduit une lettre de Hô Chi Minh à son épouse (chinoise) des années vingt.

Les discussions du programme du congrès ont permis à plusieurs personnalités (l'écrivain et médecin Nguyên Khac Viên; Bui Tin, ex-rédacteur en chef adjoint du Nhân Zân; le mathématicien-informaticien Phan Dinh Ziêu, un des fondateurs de l'université libre Thanh Long; Hoang Minh Chinh, ex-recteur de l'Institut de philosophie, emprisonné pendant plusieurs années après 1963) de réclamer que soit mis fin à l'hégémonie du Parti communiste et que soient développées et garanties toutes les libertés. Face à cette opposition qui ne fait que se référer au Doi Moi, le PCV a réaffirmé que son but demeurait la construction du socialisme et qu'il restait "fidèle au marxisme-léninisme et à la pensée de Hô Chi Minh", le débat ne devant selon lui porter que sur la définition d'une voie pour atteindre le but.

Mais il ne fait pas de doute que cette quête, à elle seule et dans les limites imposées, a engendré des désaccords aigus au sein des cercles dirigeants. Contradictions au sein de la direction politique Parallèlement, soit par conviction, nourrie par l'évolution difficile de l'Europe centrale et orientale et de la Chine jusqu'à la répression de Tien An Men (juin 1989), soit par fidélité paresseuse envers des schémas commodes, l'explication officielle a imputé l'élimination du socialisme ou les soubresauts des États de l'Est européen aux menées et complots des forces anticommunistes (CIA américaine, Vatican, etc.) ainsi qu'à la "dérive droitière" des partis communistes européens.

Confortés par l'observation de cette évolution chaotique, les conservateurs ont insisté sur le fait que le maintien de l'ordre et de la stabilité est une condition sine qua non de la réussite de la rénovation économique fondée sur l'ouverture vers le monde non soviétique. L'ouverture économique vers le monde capitaliste a été également confirmée pendant l'année 1990-1991.

Elle a associé deux opérations distinctes mais non sans rapport: le réajustement parfois brutal des relations avec le CAEM (Conseil d'assistance économique mutuelle, ou COMECON) et, corollairement, l'accélération du désenclavement par l'insertion dans l'économie internationale.. »

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