Vietnam (1984-1985)
Publié le 30/09/2020
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Vietnam (1984-1985)
Le dixième anniversaire de la prise de Saigon par l'armée nord-vietnamienne
(1975) a donné l'occasion à la presse occidentale, et notamment française, de
dresser un bilan désastreux de la réunification de ce pays.
Cette opinion se
fonde, non sans raison, sur l'exode lamentable des boat people qui n'a pas
cessé, plusieurs milliers de Vietnamiens s'efforçant chaque mois de quitter
clandestinement leur pays où ils ne veulent plus vivre.
Par ailleurs, fin 1984, un procès à grand spectacle a été monté à Hô Chi
Minh-Ville pour juger non seulement des Vietnamiens revenus au Vietnam pour y
mener des actions anticommunistes, mais aussi des personnes qui étaient détenues
depuis plusieurs années dans des camps de "rééducation".
La condamnation à mort
de plusieurs accusés, parmi lesquels des ressortissants français, a provoqué une
tension contre Hanoi et Paris qui a demandé leur grâce (trois ont été accordées,
la condamnation à mort ayant été commuée en détention à vie).
Cependant le bilan de ces dix années n'est pas aussi négatif qu'on le prétend et
il ne faut pas oublier que la Chine, qui veut que le Vietnam reconnaisse sa
suprématie, porte en fait une large part de responsabilité, non seulement dans
le génocide perpétré au Cambodge par les Khmers rouges et dans la situation du
Cambodge dans les années 1984-1985, mais aussi en ce qui concerne les mesures de
contrainte prises par le gouvernement vietnamien, telles que le maintien des
camps de détention ou le réemprisonnement des personnes qui avaient été libérées
(pour la plupart anciens fonctionnaires ou officiers du "régime de Saigon").
Un des aspects les plus positifs de l'évolution du Vietnam a été le changement
des méthodes de gestion de l'agriculture.
Les coopératives sont restées
propriétaires de la terre (au Sud pourtant, il existe encore de nombreuses
propriétés privées) et elles se chargent, en principe, des gros travaux
agricoles (labours, utilisation des grosses pompes pour lutter contre la
submersion des rizières lors des grandes pluies) ; mais en 1982-1983, les
exploitations familiales sont devenues les agents essentiels de la production
agricole.
Une fois livré à la coopérative, le volume de produits agricoles prévu
par forfait, et une fois payé l'impôt à l'État, chaque exploitant conserve pour
lui-même les surplus de production qu'il a pu obtenir et il peut les vendre
librement.
De ce fait, les paysans ont multiplié et intensifié les cultures et
les exploitations familiales ont remplacé les exploitations collectives.
Cela a
permis une augmentation considérable de la production agricole, et une très
sensible amélioration des rendements et de la productivité.
Le Vietnam se suffit
désormais à lui-même pour ses besoins alimentaires essentiels, les rations étant
encore, il est vrai, assez minces.
Les paysans sont contents.
Mais cette transformation considérable des méthodes de gestion agricole (en
dépit des principes du "socialisme") s'est accompagnée d'une forte augmentation
du prix des produits alimentaires, d'où des difficultés accrues pour les
populations urbaines, surtout pour les salariés dont la paie n'a pas augmenté en
proportion.
De ce fait, le gouvernement vietnamien a dû laisser ses
fonctionnaires, comme les employés des entreprises d'État, se "débrouiller" en
marge de leurs activités officielles, pour trouver des ressources d'appoint.
C'est le principe des "trois intérêts", celui de l'État, celui de l'entreprise
et celui du travailleur.
On ferme les yeux sur des méthodes qui s'apparentent.
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