Victor Hugo propose de « réveiller le peuple ». Les poètes, les écrivains, les artistes en général, vous paraissent -ils pouvoir, mieux que d’autres, remplir cette mission ?
Publié le 29/03/2022
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Suj et : Victor Hugo propose de « réveiller le peuple ».
Les poètes, les écrivains, les artistes en
général, vous paraissent -ils pouvoir, mieux que d’autres, remplir cette mission ?
Introduction
Les écrivains ont souvent cherché l’origine de leur art.
En particulier les poètes se sont demandé quelle
était la source de leur inspiration, ce qu’ils ont appelé leur muse.
Il s’agissait pour eux de déterminer le rôle
de l’artiste, son utilité sociale : être le guide inspiré découvrant les liens i nvisibles entre le moi et l’univers ou
plutôt le chantre des combats dans l’arène sociale ? L’histoire de notre littérature oscille entre le lyrisme
personnel illustré par du Bellay, Baudelaire, Rimbaud, et l’engagement dans les préoccupations de l’époque
comme avec Agrippa d’Aubigné, Boileau, Chénier, les poètes de la Résistance.
D’autres comme Ronsard ou
Hugo ont trouvé tour à tour leur inspiration dans ces deux pôles opposés.
Pour ce dernier cependant, le rôle éminent et ultime de l’écrivain est d e « réveiller le peuple ».
C’est
ainsi qu’il s’exprime dans une lettre à son éditeur Hetzel.
D’abord il convient de se demander ce que veut dire « réveiller le peuple », ensuite d’examiner pourquoi
et par quels moyens les artistes s’acquittent de cett e mission « politique » et même de s’interroger si les
poètes et les artistes sont les mieux placés pour remplir cette responsabilité.
Pour Hugo, la mission de l’art est bien de « réveiller le peuple », c’est -à-dire de le sortir de la torpeur où le
mainti ennent le mensonge, la propagande, la peur, la lâcheté, la compromission, la facilité, l’art officiel.
La
poésie doit éduquer, éveiller les consciences.
Pourtant réveiller suppose un éveil préalable.
Victor Hugo
laisse entendre, dans sa formule, qu’il exis terait une conscience populaire parfois assoupie.
Dans La Légende
des siècles, il a explicité cette intuition : les « pauvres gens » sont tout à la fois courageux, généreux,
solidaires.
De même, dans Les Misérables, il nous expose les trésors de bonté, de conscience et d’altruisme
dans l’âme populaire lorsque la pression sociale et l’injustice ne désespèrent pas les pauvres et les simples.
Le rôle du poète ou de l’écrivain est bien de révéler, puis de réveiller ces richesses enfouies.
Le sujet nous de mande explicitement d’élargir la réflexion au -delà de la poésie aux écrivains et même
aux artistes : musiciens, peintres, cinéastes, de nos jours les chanteurs se devraient d’avoir une conscience
politique.
Examinons si la peinture, la musique, le cinéma o u la chanson recèlent de telles œuvres.
En
peinture, nous pouvons citer Goya et son Tres de Mayo, Goya, qui avait la guerre et la violence en horreur,
voulut avec cette toile commémorer l’exécution des suspects de l’insurrection du 3 mai 1808 contre
l’occu pation napoléonienne en Espagne.
Désirant se faire le témoin de ces massacres, l’artiste choisit de
montrer sur chaque visage la réaction de chacun face à la mort.
Jouant du contraste des couleurs, il a.
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