VICTOR HUGO
Publié le 15/05/2020
Extrait du document
«
VICTOR HUGO (1802-1885)
Victor Hugo semble placé sous le signe de
l'abondance.
Entendons
par là non l'abondance
des biens, - à laquelle il ne fut pourtant jamais
insensible
-, mais la multiplicité des visages, la
richesse des dons et le flux quasi ininterrompu
d 'une œuvre
dont l'abondance verbale est
peut-être la caractéristique majeure, la plus impres
sionnante en tout cas.
Comment
s'étonner qu'il
lui ait fallu comme décor 1 'immensité
du ciel et
de la
mer , puisqu 'il s'est senti J'esprit submergé
par « une marée montante d'idées » (Le Rhin)?
« Toute la lyre » (1
) a été chez lui au service de
tout lui-même, et de tout le genre humain, du
passé, du présent et de 1 'avenir, du visible et de
l'invisible.
Ce gigantisme même a quelque chose
d'effrayant, et
l'on a souvent prédit la ruine de la
tour hugolienne.
Mais, contrairement à celle de
Babel dont il s'est plu à chanter 1 'écroulement (2),
elle ne doit sa solidité qu'à un seul langage,- Je
sien.
LA MULTIPLICITÉ DES VISAGES
Il serait fastidieux de narrer par le menu une
existence de
83 ans aussi bien rempl i s.
Il suffira
de faire resurgir,
au fil du temps, les visages les
plus frappants
d'un homme riche en contra
dictions, qui avouait volontiers qu'
il constituait
une énigme
pour 1 ui-même.
« Le conservateur littéraire »
C'est le titre d'une revue que Victor Hugo
fonda avec ses deux frères, Eugène et Abel , en
1819.
Il définit assez bien ce que fut lejeune homme
dans les années
1820 .
D'ascendance roturière,
mais
fils d 'un général d'Empire auquel le roi
Joseph a conféré en Espagne un titre nobiliaire,
1.
C'est le titre d'un de ses recueils .
2.
Voir par exemple dans Les Ori entales, l , « Le feu du Ciel », sixième partie.
il est poussé par une sorte d'instinct aristocra
tique à se ranger
du côté de la tradition.
Non
content de glaner les lauriers académiques par
des pièce s qui sentent le bon latin d'école, il
recherche , en célébrant la monarchie restaurée,
1 'encouragement et le soutien financier
du roi.
Poète du parti ultra,
il cultive le genre officiel de
l 'ode
(Od e s et poésies diverses, 1822 qui pren
dront en 1827 la forme définitive des
Odes et
ballades).
Même ses premiers romans, Bug
Jargal
(1820) et Han d'Islande (1823), sacrifient
au goût du jour, c'est-à-dire à l'influence de
Walter
Scott .
Il obtient des pensions : elles per
mettent une vie plus large au foyer
qu'il a fondé
en 1822 avec Adèle Foucher , sa fiancée de tou
jours.
Il obtient la croix de la Légion
d'honneur
à vingt-trois ans.
La même année, il est invité au
sacre de Charles X à Reims : c'est l'occasion
d'une nouvelle ode, et de nouvelles jalousies..
»
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