Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - J'ai cueilli cette fleur pour toi sur la colline
Publié le 19/12/2021
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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - J'ai cueilli cette fleur pour toi sur la colline. Ce document contient 1470 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Français / Littérature.
«
Points de repère
De quel genre de poème s'agit-il? Ici d'un poème narratif et descriptif qui a un sujet, une
« construction » qui semble lisible (l'ombre envahit progressivement le paysage et le
texte s'achève quand la nuit est tombée), enfin une destination précise : il a été écrit
pour une femme.
Par opposition à la poésie pure, à la poésie incantatoire, à la poésie qui
mêle les images sans chercher à représenter quelque chose, cette poésie repose sur un
scénario et semble « raconter une histoire ».
En apparence donc, le texte rend compte de
quelque chose qui est arrivé, qui a été réel et que l'écriture peut « traduire ».
Le travail
du commentaire sera de chercher si cette impression de réalité n'est pas, d'une manière
ou d'une autre, transformée par l'écriture.
Y a-t-il un non-dit dans ce texte «clair»?
Le sujet : tradition et nouveauté
Première difficulté : trouver un point de départ.
Il n'y a pas de titre, et mieux vaut ne pas
reprendre les quelques lignes qui introduisent le texte.
On peut essayer de placer ce
poème à l'intérieur d'un ensemble.
La démarche n'est pas gratuite, puisqu'elle fait
aussitôt apparaître :
— que le « sujet » est un lieu commun de la poésie française.
Sujet noble (Ronsard : «
Je vous envoie ce bouquet que ma main...
»), devenu familier (une chanson rétro : «
Pour vous obliger à penser à moi/Y penser toujours, y penser encore/Voici quelques
fleurs, bien modeste envoi/De bien humbles fleurs qui viennent d'éclore »).
En général,
le don des fleurs s'accompagne d'un message : déclaration d'amour, invitation, rappel de
souvenirs...
II n'y a donc aucune invention au niveau du sujet.
— que ce lieu commun est transformé radicalement dans le poème :
a) Par le choix du cadre : on n'est ni dans le jardin de Ronsard
ni dans l'univers mondain de la chanson, mais dans un paysage marin, sauvage (âpre
escarpement, fentes du rocher, morne promontoire) \ le paysage du Nord, différent des
rivages méditerranéens ou des doux paysages de Touraine ou de l'Ile-de-France.
1.
Dans la rédaction complète il faudrait reprendre tous les détails descriptifs qui sont
dans le texte.
b) Par la signification : au lieu d'illustrer un motif épicurien (invitation à la joie et à
l'amour) ou un thème humaniste (l'amour plus fort que la mort), le poème vire d'une
curieuse manière : à la relation banale fleur/ femme, le texte mêle un troisième élément,
la nature sauvage à la tombée du jour.
Le «je» solitaire qui songe à la femme (absente)
et cueille pour elle une fleur (sans couleur et sans parfum; une fleur déjà morte?) est
soudain saisi d'une angoisse qui semble venir de la nuit et de l'hostilité de la mer (tous
les signes du paysage sont vus négativement : le porche de nuées remplace l'arc de
triomphe, la vallée est un entonnoir, etc.).
Mais cette angoisse (« l'angoisse que ce
même monde lui communique »), au lieu d'être sans racine et métaphysique, est
politique : la solitude du Je n'est pas n'importe quelle solitude, elle s'appelle un exil et le
regard qui se tourne vers la mer est celui du proscrit qui croit ne plus revoir la France.
Le
mot d'exil n'a pas besoin d'être mentionné : il suffit que le texte ait organisé autrement
les thèmes habituels pour qu'un sens nouveau apparaisse et soit lisible.
De ce premier groupe de remarques on peut tirer soit une introduction (plus brève
évidemment que l'ensemble), soit une première partie, complétée par l'étude de deux
autres thèmes.
Nous proposons de s'arrêter :
— sur le thème de l'amour
— sur le thème de l'angoisse
en suivant le mouvement du texte.
Ce n'est ni obligatoire, ni toujours souhaitable.
La
justification ici : la longueur (exceptionnelle) du poème.
La présence de l'amour
Le poème n'est pas dédié à une femme précise (absence de nom), ce qui peut renforcer
paradoxalement son caractère personnel (inutile de nommer la femme aimée, elle est la
seule, etc.).
La femme, d'autre part, n'a ici aucune présence physique, en dehors des.
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