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Vian et Saint-Germain-des-Prés

Publié le 29/08/2020

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« Vian et Saint-Germain-des-Prés "J'irai cracher sur vos tombes", roman de Vernon Sullivan, déclenche le scandale.

Boris Vian, sous ce pseudonyme, commence une carrière d'écrivain. Artiste aux talents multiples, il est une des gloires des nuits du Saint-Germain-des-Prés de l'après-guerre. Quand sort "J'irai cracher sur vos tombes", le scandale éclate.

La violence, la sexualité, la dénonciation du racisme contenus dans l'ouvrage déclenchent une tempête de protestations.

La presse s'enflamme, l'affaire mène son auteur devant le tribunal.

Pour son premier livre, Vian donne le ton, récidivant deux ans plus tard sous la même signature avec "Elles se rendent pas compte" puis "Et on tuera tous les affreux".

Sous son propre nom, il publie, en 1947, "L'Automne à Pékin" et, la même année, son livre culte, "L'Écume des jours". Figure emblématique de Saint-Germain-des-Prés, il symbolise l'angoisse d'une jeunesse marquée par la guerre et aspirant à l'insouciance sans penser au lendemain.

Nommés abusivement existentialistes dans le tourbillon de la Libération, ces jeunes côtoient Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir au Café de Flore, nouveau centre mythique de la vie parisienne, Là, autour d'un verre, on prône la toute puissance de la philosophie sur la littérature, on disserte sur l'homme maître de son destin et sur l'engagement nécessaire de l'écrivain. Vian écrit des nouvelles, poèmes, pièce de théâtre et quand tombe la nuit sur Saint-Germain, il troque la plume pour la trompette.

Dans la cave du Tabou, haut lieu du be-bop et du jazz, il joue avec les plus grands jazzmen du temps - Claude Luter, Sidney Bechet - avant de reprendre la plume pour la revue Jazz Hot. Les nuits de Saint-Germain-des-Prés deviennent célèbres.

On s'entasse dans les caves de tout le quartier.

Après la période noire de l'occupation et du couvre-feu, cette nouvelle rage de vivre explose comme la liberté retrouvée.

De jeunes talents émergent et apportent un genre nouveau à la chanson, reine des boîtes de nuit à la mode. Au Tabou, à La Rose rouge et au Boeuf sur le toit, Juliette Gréco, véritable muse de Saint-Germain, anime avec Les Frères Jacques, Mouloudji, Philippe Clay et Léo Ferré les nuits interminables des caves enfumées.

Boris Vian est encore présent, tant l'interprète que le parolier sulfureux.

À l'insolence des textes, il ajoute le scandale avec sa chanson "Le Déserteur", lors de la guerre d'Algérie. Digne successeur de Montparnasse, Saint-Germain devient le quartier à la mode. Le Tout Paris s'y presse pour s'y encanailler près des jeunes échevelés portant baskets et long chandail noir.

On voit affluer les gloires du temps, de Cocteau à Camus, en passant par Picasso, Faulkner et Hemingway.

Même Chaplin et Orson Welles viennent s'imprégner des folles ambiances du Tabou. Pendant ce temps, entre deux airs de jazz, Boris Vian poursuit son oeuvre.

Avec "Fiesta" pour Darius Milhaud, il est même librettiste d'opéra.

Mais, à l'âge de 39 ans, le 23 juin 1959, tout comme Chloé dans "L'Écume des jours", le nénuphar qui pousse dans sa poitrine - cette maladie de coeur qui l'accompagne depuis son enfance - emporte le dernier souffle du trompettiste.. »

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