Vertus de la provocation

« Sujet : Y -a-t-il des vertus de la provocation ? « La provocation est une façon de mettre la réalité sur ces pieds » Cette citation extraite du spect acle musicale « Grandeu r et décadence de la ville de Mahagonny » de Bertolt Brecht semble être une réponse anodine à la question des virtus envisageable à la provocation.

Mais elle pointe i ci un aspect importa nt dans la relation entre deux con cepts qui peuvent paraître opposés , la provocation et la virtus .

Après tou te la provocation se définit selon les dictionnaires comme un appel, un défi poussant autrui à réagir. Cette incitation s’effectue via un comportement agressif ou choquant, sensé amener une réaction d ’émois voir e d’excitation. L’action de prov oqué peut éga lement se déf inir plus stricte ment comme une action sensée aboutir à une réaction blâmable du provoqué, qui desservirai ce dernier. Dans tous les cas , indépendamment du bu t, la provocation se carac térise donc comme u ne action irrévérencieuse , voir malicieu se, qui appel au conflit, qu ’il soit d ’idée ou d ’un caractère plus violent. L’objectif est l ’excitation et le désordre .

C’est ici un aspect qui peut en trer en c onflit avec la notion de vert u.

En effet, si cette dernière peut se déf inir succinctement comme l’effet positif d’une action , son usage inclue généralement une dimension morale , l’idée d ’une prédisposition pour les bonnes actions .

La vertu vien t du latin « virtus » qui sert à désigner la force virile et par extension la discipline, une notion qui à l’époque était opposé au courage, s ynon yme d ’impulsivité et dans l aque lle était justement inclus la provocation. Si on se rattache au courant de philosophie m orale contemporaine qu ’est l ’éthique de la vertus , l’idée de v ertu se rattache ici à la temp éranc e et la prudence, ou on retrouve donc l ’opposition avec la provocation.

Mais aussi le courage et surtout l ’honnêteté sensé permettre la réalisation de soi.

C’est sur ce second volet qu ’on peut rebondir sur la citation d e Bertolt B recht , puisque l ’action de provoquer , qui peut revêtir un caractère courageux et de recherche d’authenticité (réalité) , peut devenir un moyen d’attein dre la vertu .

Et en ce sens , les résultat s de la provocation gagneront le droit à être nommé s vertus. Cette relation entre les deux notions amè ne donc à envisager le sujet à l ’aune de la question sui vante : Ce qui résulte de provocations peut -il revêtir un caract ère vertueux ? Nous nous attarderons sur les différents apports de la provocation , avant de nous questionne r sur le carac tère réellem ent vert ueux de la provocation et ces conséquences. I) Les app orts de la provocation .

Nous nous concentrerons dans cette partie sur le s « vertu s » de la provocation.

On entend ici v ertus de deux façons comme expliquer dans l ’introduction.

Les effets positifs de l’action de provoqué , généralement pour celui qui l’effectue (A).

Mais aus si les effets positifs dans leurs dimension mor ale.

(B ). »