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vérité, science, croyance

Publié le 13/05/2024

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« Le philosophe Karl Popper nous explique que le discours scientifique se remarque par son courage car il s'expose à une réfutation.

Un croyant au texte biblique n'acceptera jamais d'être réfuté, il trouvera toujours des réponses en vous disant par exemple que Dieu peut faire un miracle de sorte que ça laisse aucune trace.

Seule la science accepte d'être réfutées quand elle se trompe.

C'est pour ça qu'elle progresse vers la vérité contrairement aux pseudosciences et à La Religion.

On appelle cette idée de repère la Réfutabilité ou la Falsifiabilité (=théorie de Popper pour distinguer les théories scientifiques de celles qui ne le sont pas). ● Pascal fait une distinction entre le signe et la chose.

Quand on parle de la vérité comme référence, on veut dire qu’il y a au moins deux éléments : un signe (qui peut être un symbole, une idée, un mot, un son, etc.) et une réalité (n’importe quoi dont il est possible de parler).

La vérité se produit lorsque signe et réalité se rejoignent.

Mais ce n’est pas toujours le cas : un signe peut être peu adapté à ce qu’il désigne.

Par exemple nous avons une idée du soleil, un mot « soleil » qui possède une définition : mais ces signes peuvent être très différents du soleil réel.

Ainsi Pascal fait une différence entre la définition de nom (« Soleil : astre du jour ») et la définition de chose (qui serait la définition recherchée par un astronome). ● La notion de référence est facile à saisir pour les vérités empiriques.

Mais quel critère retenir pour affirmer des vérités théoriques, qui n’ont pas de référent direct dans l’expérience ? Par exemple, « tout triangle possède des angles dont la somme est égale à 180° » – sachant qu'on ne fera jamais l’expérience de TOUS les triangles possibles. ● Descartes propose de répondre à ce problème par la notion d’évidence : l’évidence est un sentiment en moi qui m’assure de la vérité de ce que je pense, parce que je me sens incapable de considérer cette pensée comme fausse.

On ne peut remonter au-delà de l’évidence, c’est un principe. ● L’évidence est cependant un champ très large.

Descartes réserve le statut de vérités certaines aux idées « claires et distinctes » : ce que nous concevons « clairement et distinctement » (comme le résultat d’une opération mathématique) est vrai. ● ○ Une douleur est évidente ou claire, mais confuse : une idée peut être claire sans être distincte et non l’inverse. ○ Une idée qui n’est pas claire est obscure, une idée qui n’est pas distincte est confuse.

En revanche un théorème mathématique ou l’affirmation « je suis une chose qui pense » sont clairs et distincts. La connaissance de la vérité n’est pas un souci purement intellectuel.

Pour de nombreux penseurs, c’est la vocation de l’homme, sa nature et même une condition de son bonheur. ● Platon utilise ainsi la fameuse « allégorie de la caverne » pour décrire l’effet de l’éducation à la vérité sur un esprit qui, à l’origine, y sera récalcitrant. ● L’allégorie évoque des hommes qui, tous, sont enfermés dans une caverne depuis leur naissance, persuadés que les ombres qu’ils voient sur les murs était la vérité.

Lorsqu’on arrache l’un de ceux-ci à sa condition, il résiste dans un premier temps.

Lorsqu’il découvre enfin la vérité (symbolisée par le soleil et sa lumière à l’extérieur de la caverne), il en tire une telle jouissance qu’il refusera initialement de descendre retrouver ses anciens compagnons.

Mais le destin de celui qui découvre la vérité est de retourner vivre parmi les hommes, et de vouloir les entraîner à découvrir aussi la lumière. ● Pour Platon, savoir la vérité c’est remonter depuis les êtres sensibles (vous, moi, tel chien, tel arbre, etc.) jusqu’aux idées parfaites dont chaque chose que nous percevons n’est qu’une image imparfaite (l’humain en soi, l’arbre en soi, le chien en soi, etc.).

Le savoir se distingue donc de l’opinion, qui est juste une habitude de penser d’après les apparences du sensible, sans remonter jusqu’aux idées. ● On parle de religion « révélée », par exemple pour les religions du livre.

Les vérités contenues dans la religion ne prétendent pas être des vérités démontrées, mais s’adressent au cœur, à la foi des fidèles.

Pascal disait « C'est le cœur qui sent Dieu et non la raison.

Voilà ce que c'est que la foi : Dieu.... »

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