Vercors.
Publié le 08/12/2021
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Vercors. le plus méridional des cinq grands massifs composant les Préalpes françaises du
Nord, inscrit entre les vallées de l'Isère, du Drac et de la Drôme. Il est, depuis 1970, en
grande partie constitué en un parc naturel régional de 170 000 hectares. Le Vercors présente
l'aspect d'une citadelle naturelle, qui s'élève vigoureusement au-dessus des plaines qui
l'entourent, couronnée de sommets atteignant 2 341 m au Grand-Veymont, 2 284 m à la
Grande-Moucherolle, 2 086 m au mont Aiguille, 2 045 m au Glandasse. L'altitude des
plateaux varie de 1 000 à 1 700 m ; les rivières y ont creusé des gorges étroites et
profondes, telles celles de la Bourne et la Combe-Laval, au flanc desquelles s'ouvrent parfois
des grottes, celles de la Luire, du Bournillon et de Choranche étant les plus célèbres. Le
Vercors recèle aussi des abîmes : le gouffre Berger a été exploré jusqu'à une profondeur de
1 141 m. Des forêts de conifères et de hêtres, comme la forêt de Lente, couvrent de vastes
espaces. Les routes de pénétration, rares, empruntent des brèches taillées dans le roc et des
tunnels. La plus fréquentée part de Grenoble pour atteindre Saint-Nizier-du-Moucherotte ;
celle qui part de Die aboutit au plateau par le col de Rousset, à 1 411 m.
La population vit de l'élevage, de l'exploitation de la forêt, du tourisme estival et hivernal.
La densité humaine est faible (17 habitants au km2), et les agglomérations sont de taille
modeste : la plus importante, Villard-de-Lans, ne compte que 3 497 habitants permanents ;
elle est suivie par Autrans, toujours dans le nord du massif (1 537 habitants).
Le maquis du Vercors (1944).
En raison de sa configuration, le Vercors a été un bastion de la Résistance pendant la
Seconde Guerre mondiale, et le théâtre d'une tragédie due à une méprise, qui a laissé à
nombre de ceux qui y ont combattu le sentiment d'avoir été abandonnés, sinon trahis.
Occupé dès le début de 1943 par de petits groupes de réfractaires au STO, répartis en neuf
camps dont l'effectif total était d'environ cinq cents hommes, il fut désigné pour être
organisé en zone d'accueil à l'attention de « clandestins » et surtout en vue de la
concentration de combattants volontaires (auxquels se seraient jointes des troupes
aéroportées), dont la mission eût été d'intervenir lors du débarquement en Provence pour
opérer sur les arrières et les voies de retraite des troupes d'occupation.
D'après le plan établi, le « plan Montagnards », accepté par l'état-major des Forces
françaises libres à Londres, il s'agissait d'empêcher l'occupant de faire irruption dans le
réduit lorsque les combattants volontaires recrutés dans les environs s'y seraient
rassemblés et que des armes et des troupes alliées y seraient parachutées. Dès janvier
1944, une première incursion des Allemands et de la Milice eut lieu dans le Vercors : des
résistants furent arrêtés, exécutés sur place ou livrés à la police allemande, des fermes et
des hameaux incendiés. Le 5 juin, les messages transmis par la radio de Londres, laissant
prévoir l'imminence du débarquement, annoncèrent l'entrée en action des Forces
françaises de l'intérieur (FFI) non seulement dans la zone Nord, où il eut lieu, mais aussi
dans la zone Sud.
Complétez votre recherche en consultant :
Les livres
Vercors - maquisards du Vercors arrêtés par la Milice en 1944, page 5463,
volume 10
La chute du maquis.
Le 6 juin, plus de 3 500 hommes volontaires vinrent renforcer le noyau qui s'y trouvait.
Dans les jours qui suivirent, de nombreux parachutages leur fournirent des armes et du
matériel. Une première attaque allemande, menée par 3 000 hommes, fut repoussée le
15 juin. Le 14 juillet, un imposant parachutage fut effectué en plein jour par
80 bombardiers américains. Mais, le 19 juillet, le plateau fut encerclé par deux divisions
allemandes, soit 20 000 hommes environ, qui, méthodiquement, donnèrent l'assaut au
réduit. Au-dessus du terrain d'atterrissage aménagé près du village de Vassieux-en-Vercors
apparurent 40 planeurs, remorqués par des avions et venant du sud que les maquisards,
toujours confiants dans l'exécution du plan Montagnards, crurent être envoyés par les
Alliés attendus. Mais 500 hommes en uniforme de SS en sortirent et massacrèrent la
population de Vassieux-en-Vercors et des hameaux voisins. Les blessés, les malades, les
médecins, les infirmières réfugiés dans la grotte de la Luire furent assassinés. Pendant ce
temps, les deux divisions allemandes lancées à l'attaque du plateau réussirent à y pénétrer,
et, dans l'après-midi du 23 juillet, l'ordre de retraite des maquisards fut donné.
Aujourd'hui, le mystère demeure, et avec lui les controverses, sur les raisons pour
lesquelles des troupes alliées n'ont pas été parachutées.
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Les corrélats
Aiguille (mont)
Grenoble
Le Chanois (Jean-Paul Dreyfus, dit Jean-Paul)
maquis - 2.HISTOIRE
Préalpes françaises
Résistance
Saint-Nizier-du-Moucherotte
spéléologie
urgonien
Vassieux-en-Vercors
Villard-de-Lans
Les médias
Drôme (26) - carte physique
Isère (38) - carte physique
Les livres
Isère (38) - élevage ovin de transhumance dans le Vercors, page 2589, volume 5
Résistance - le mémorial de la Résistance à Saint-Nizier-du-Moucherotte, dans le
Vercors, page 4343, volume 8
Vercors - la Bourne, au débouché des gorges, page 5463, volume 10
Vercors. le plus méridional des cinq grands massifs composant les Préalpes françaises du
Nord, inscrit entre les vallées de l'Isère, du Drac et de la Drôme. Il est, depuis 1970, en
grande partie constitué en un parc naturel régional de 170 000 hectares. Le Vercors présente
l'aspect d'une citadelle naturelle, qui s'élève vigoureusement au-dessus des plaines qui
l'entourent, couronnée de sommets atteignant 2 341 m au Grand-Veymont, 2 284 m à la
Grande-Moucherolle, 2 086 m au mont Aiguille, 2 045 m au Glandasse. L'altitude des
plateaux varie de 1 000 à 1 700 m ; les rivières y ont creusé des gorges étroites et
profondes, telles celles de la Bourne et la Combe-Laval, au flanc desquelles s'ouvrent parfois
des grottes, celles de la Luire, du Bournillon et de Choranche étant les plus célèbres. Le
Vercors recèle aussi des abîmes : le gouffre Berger a été exploré jusqu'à une profondeur de
1 141 m. Des forêts de conifères et de hêtres, comme la forêt de Lente, couvrent de vastes
espaces. Les routes de pénétration, rares, empruntent des brèches taillées dans le roc et des
tunnels. La plus fréquentée part de Grenoble pour atteindre Saint-Nizier-du-Moucherotte ;
celle qui part de Die aboutit au plateau par le col de Rousset, à 1 411 m.
La population vit de l'élevage, de l'exploitation de la forêt, du tourisme estival et hivernal.
La densité humaine est faible (17 habitants au km2), et les agglomérations sont de taille
modeste : la plus importante, Villard-de-Lans, ne compte que 3 497 habitants permanents ;
elle est suivie par Autrans, toujours dans le nord du massif (1 537 habitants).
Le maquis du Vercors (1944).
En raison de sa configuration, le Vercors a été un bastion de la Résistance pendant la
Seconde Guerre mondiale, et le théâtre d'une tragédie due à une méprise, qui a laissé à
nombre de ceux qui y ont combattu le sentiment d'avoir été abandonnés, sinon trahis.
Occupé dès le début de 1943 par de petits groupes de réfractaires au STO, répartis en neuf
camps dont l'effectif total était d'environ cinq cents hommes, il fut désigné pour être
organisé en zone d'accueil à l'attention de « clandestins » et surtout en vue de la
concentration de combattants volontaires (auxquels se seraient jointes des troupes
aéroportées), dont la mission eût été d'intervenir lors du débarquement en Provence pour
opérer sur les arrières et les voies de retraite des troupes d'occupation.
D'après le plan établi, le « plan Montagnards », accepté par l'état-major des Forces
françaises libres à Londres, il s'agissait d'empêcher l'occupant de faire irruption dans le
réduit lorsque les combattants volontaires recrutés dans les environs s'y seraient
rassemblés et que des armes et des troupes alliées y seraient parachutées. Dès janvier
1944, une première incursion des Allemands et de la Milice eut lieu dans le Vercors : des
résistants furent arrêtés, exécutés sur place ou livrés à la police allemande, des fermes et
des hameaux incendiés. Le 5 juin, les messages transmis par la radio de Londres, laissant
prévoir l'imminence du débarquement, annoncèrent l'entrée en action des Forces
françaises de l'intérieur (FFI) non seulement dans la zone Nord, où il eut lieu, mais aussi
dans la zone Sud.
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Les livres
Vercors - maquisards du Vercors arrêtés par la Milice en 1944, page 5463,
volume 10
La chute du maquis.
Le 6 juin, plus de 3 500 hommes volontaires vinrent renforcer le noyau qui s'y trouvait.
Dans les jours qui suivirent, de nombreux parachutages leur fournirent des armes et du
matériel. Une première attaque allemande, menée par 3 000 hommes, fut repoussée le
15 juin. Le 14 juillet, un imposant parachutage fut effectué en plein jour par
80 bombardiers américains. Mais, le 19 juillet, le plateau fut encerclé par deux divisions
allemandes, soit 20 000 hommes environ, qui, méthodiquement, donnèrent l'assaut au
réduit. Au-dessus du terrain d'atterrissage aménagé près du village de Vassieux-en-Vercors
apparurent 40 planeurs, remorqués par des avions et venant du sud que les maquisards,
toujours confiants dans l'exécution du plan Montagnards, crurent être envoyés par les
Alliés attendus. Mais 500 hommes en uniforme de SS en sortirent et massacrèrent la
population de Vassieux-en-Vercors et des hameaux voisins. Les blessés, les malades, les
médecins, les infirmières réfugiés dans la grotte de la Luire furent assassinés. Pendant ce
temps, les deux divisions allemandes lancées à l'attaque du plateau réussirent à y pénétrer,
et, dans l'après-midi du 23 juillet, l'ordre de retraite des maquisards fut donné.
Aujourd'hui, le mystère demeure, et avec lui les controverses, sur les raisons pour
lesquelles des troupes alliées n'ont pas été parachutées.
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Les corrélats
Aiguille (mont)
Grenoble
Le Chanois (Jean-Paul Dreyfus, dit Jean-Paul)
maquis - 2.HISTOIRE
Préalpes françaises
Résistance
Saint-Nizier-du-Moucherotte
spéléologie
urgonien
Vassieux-en-Vercors
Villard-de-Lans
Les médias
Drôme (26) - carte physique
Isère (38) - carte physique
Les livres
Isère (38) - élevage ovin de transhumance dans le Vercors, page 2589, volume 5
Résistance - le mémorial de la Résistance à Saint-Nizier-du-Moucherotte, dans le
Vercors, page 4343, volume 8
Vercors - la Bourne, au débouché des gorges, page 5463, volume 10
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