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Vénus anadyomène, Cahiers de Douai, Arthur Rimbaud (1870)

Publié le 02/06/2024

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« Vénus anadyomène, Cahiers de Douai, Arthur Rimbaud (1870) Introduction : La Vénus renvoie de suite à la représentation idéale de la femme sous toutes les formes d’arts). -Lorsqu’il évoquait sa démarche poétique, Charles Baudelaire expliquait parfois qu’il prenait de la boue pour en faire de l’or, ouvrant ainsi la poésie sur le monde du laid. A la fin du 19ème siècle, les artistes cherchent de nouvelles voies incomprises, Baudelaire transforme «la boue en or», Courbet peint la laideur.

Ces hommes dérangent le public conservateur. En 1870, Rimbaud, qui a 16 ans, écrit la «Vénus anadyomène», issue des «Cahiers de Douai» , s’inscrit dans la même voie que ses prédécesseurs et va développer une image très inattendue de Vénus, incarnant la Beauté, universellement représentée et reconnu.

Dans ce poème, sans doute le plus provocateur, il se livre à une description subversive / une parodie des Vénus.

La démarche est ici iconoclaste (casser les images/les icônes).

La forme est un sonnet.

Son mouvement général est un regard descendant et grossissant. Problématique : -En quoi est-ce un texte subversif, bouleversant le symbole de la beauté et montrant une nouvelle conception de la poésie ? Mouvements : I- l.1-4 : Description de la monstruosité du visage II- l.5-8 : Description du corps difforme vu de dos III- l.9-11 : Description d’ensemble et invitation à observer de plus près IV- l.12-14 : Focalisation sur la «belle laideur» Conclusion : Ce texte détourne tous les clichés de Vénus avec une description descendante de plus en plus précise.

C’est une mise en abyme du poème en lui-même : Rimbaud nous invite à observer le détail.

Comme le tatouage, le poème écrit en alexandrin est en décalage avec le sujet.

Lire celui-ci donne l’impression d’assister à la création de ce poème.

Rimbaud nous signale qu’il va révolutionner la poésie en allant plus loin que tous ses prédécesseurs dans le choix des sujets et des formes. On peut le comparer avec «Une charogne». I- l.1 : Comparaison «comme d’un cercueil»= apparition du thème de la mort → décalage total avec le titre et les naissances de Vénus en peinture Adj.

vert = pourriture, moisissure + «fer-blanc» = misère/pauvreté (métal pas cher) mais jeu de couleur rappelant la peinture l.1-2 : Mise en relief du visage + enjambement comparant «tête» et «de femme» = décapitation / «fortement pommadés» = vieillesse l.2-4 : Description péjorative : «fortement», «assez mal» + adj.

«vert», «vieille», «lente», «bête» l.3 : inversion des compléments circonstanciels → attente du vers «émerge» l.3-4 : «vieille baignoire», «déficit assez mal ravaudés» = opposition de toutes les représentations traditionnelles.... »

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